dimanche 12 mars 2017

Vivre : dans les mots


Maître de l'Incrédulité de Saint-Thomas / Vierge avec deux saints (détail) / MUSBA / Bordeaux


Relisant mon journal écrit en 2003, je découvre que les neuf mots que je préférais étaient :
Jardins, divin, Méditerranée, Renaissance, silence, écriture, élégance, bonheur, rêve
(le choix serait maintenant le même, à quelques nuances près)

En italien,  langue de l'enfance, des vacances, j'avais retenu :
Osteria, mare, amore, trattoria, casa, allegria, azzurro, sole, stanza
(simples petits mots doux à mon oreille)

Selon la langue, les champs varient :
L'italien plus concret, simple, la vie à portée de main;  le français plus abstrait, plus méditatif, la vie réflexive.
Dans le frioulan, langue des origines et de purs sons, que si peu de gens parlent et encore moins écrivent,
je puiserais des sonorités liées à la pluie, à la terre, au labeur.

Peut-on vivre la même chose dans une autre langue ? 
A-t-on besoin d'une langue pour changer de réalité ?
Comment est-ce, de n'avoir qu'une seule et même langue ? 

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