mardi 30 janvier 2018

Lire : la quinzième, la seizième et la dix-septième raison




Face à la forêt, bouquin bien calé sur mes genoux, ai entamé ce pavé. L’histoire - ou plutôt : la multitude d'histoires ont vite fait de me happer. 
Dès le début, me suis vue entraînée, comme dans un de ces manèges forains où l’on se retrouve après quelques tours avec son siège à l’horizontale, le souffle coupé, sans savoir ni quand ni comment on va s’arrêter.
Ai beaucoup aimé la liste des dix-huit raisons pour lesquelles Rose, la jolie mère de Ferguson, s’est décidée à épouser son père, le prévenant Stanley :
Quinzièmement : Stanley pensait qu'elle était la plus belle femme de New-York. Elle savait bien que ce n'était pas vrai, mais était certaine que Stanley le pensait vraiment. Seizièmement : il n'y avait personne d'autre en vue. Même si Stanley ne pouvait pas être un nouveau David, il était largement supérieur à la bande de pleurnichards que Nancy lui avait envoyés dans les pattes. Stanley au moins était un adulte. Stanley au moins ne se plaignait jamais. Dix-septièmement : Stanley était juif tout comme elle, un membre loyal de la tribu, mais qui ne s'intéressait pas particulièrement à la pratique religieuse et ne jurait pas allégeance à Dieu, ce qui voudrait dire une vie débarrassée du rituel et de la superstition, avec simplement des cadeaux pour Hanoukkah, de la matza et les quatre questions une fois par an au printemps, la circoncision pour un garçon s'ils en avaient un mais pas de prières, pas de synagogue, pas besoin de faire semblant de croire à ce en quoi elle ne croyait pas, ce en quoi ils ne croyaient pas.

4 commentaires:

  1. Le Temps parle de "résurrection vertigineuse" à propos de l'auteur. Je ne sais pas, je ne l'ai jamais lu... Apparemment il a réussi à t'entraîner sur son manège fou. Et tu y prends goût. Attention toutefois quand tu remettras les pieds à terre de ne pas trébucher avec une tête qui tourne trop. ;-)
    Bises alpines.

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  2. De Paul Auster, je te conseillerais plutôt de lire "L'invention de la solitude" où il parle de son père. c'est un livre assez court, très personnel, touchant. Un de ses premiers je crois, mais je n'en suis pas sure. Très belle fin de journée, chère Dédé (on nous annonce que l'hiver va faire son come back. A vos pelles!!!) D.

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  3. Dédé :Je note la référence. Merci. Quant à la pelle, je vais me la greffer à la main. Ce sera plus simple. 😊 bisous
    Désolée, Dédé, une erreur de manipulation et... ton commentaire avait disparu... Le voici rétabli. Ce que je peux être maladroite, parfois! D.

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