La naissance de Vénus (détail) / Botticelli / Offices / Florence
Il y a des phrases
qui peuvent vous emmener en voyage plus sûrement qu’un vol de ligne.
"Un vent chargé de lumière et de reflets, qui anime la mer de vagues fréquentes et riches d’écume, qui gorge nos rochers de couleurs, qui porte des semences de myrte et de romarin, qui mûrit les figues de Barbarie et les raisins, qui ensanglante de coquelicots les champs de blé, qui cuit le front et la nuque des pêcheurs, qui féconde la mer de nouveaux poissons… le vent de notre antique civilisation, sous lequel s’ouvrirent les voiles d’Ulysse et de Diomède, il souffle toujours sur nous, même si les millénaires on passé, même si la Grèce n’est plus que ruines. Nous continuerons de puiser dans le levante la chaleur et la vie."
Antonio Mallardi, une "âme homérique", a
publié en 1956 Levantazzo. Ce livre évoque la vie des pécheurs des îles Tremiti, au large des Pouilles. Il n’a
jamais été traduit. Mais Paolo Rumiz, dans son Le phare, voyage immobile, cite sa description du Levante, le
vent d’est qui plonge sur l’Adriatique. Quand décrire un vent, c'est décrire un territoire, une culture,
des existences. Quand un souffle puissant modèle les âmes et la nature.
des existences. Quand un souffle puissant modèle les âmes et la nature.