jeudi 1 août 2024

Vivre : danse avec les loups, nage avec les serpents

 
figurines en verre / Musée archéologique / Taranto
 
A cinquante mètres de la rive, la femme a poussé un cri strident. Il est vrai que ça peut vraiment surprendre, si on n'est pas au courant. Une autre baigneuse, un index sur les lèvres, fixait l'horizon d'un air hésitant. Y aller ou pas ? telle était la question. A qui tentait de la rassurer en lui disant que la présence n'était pas venimeuse, plutôt du genre craintive et fuyante, elle répondait que sa peur n'était pas réfléchie. Elle tenait plutôt de la phobie.
Oui les couleuvres envahissent le Léman, de même que les teigneuses méduses gagnent du terrain en Méditerranée. Dès lors, que faire si l'on aime furieusement nager ? Ne pas trop tergiverser. Se lancer. Oser. Oser se retrouver à quelques centimètres de l'énergumène ondulant à la surface. Respecter son habitat et ses habitudes et le laisser s'éloigner tandis qu'on s'en va brasser de son côté.
Heureusement, les eaux de la rivière Aar ont perdu ces derniers jours de leur fureur. Leur débit redevient tout à fait abordable. Dès lors, si l'on préfère l'eau des cours naturels au chlore, aux coups de coude et aux produits solaires, si l'on opte pour les découvertes plus ou moins singulières, y a pas photo : il faut se jeter à l'eau.

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