vendredi 24 février 2017

Vivre : bad news


Annonciation (détail) / G. Bellini / SS. Giovanni e Paolo / Venezia

Des traces brunâtres strient la chaussée.
Ça arrive régulièrement.
Trop souvent.
Tôt, ce matin,
un sanglier assoiffé a rencontré une voiture pressée.
Le regard de la bête, qui se vide,
 ne meurt jamais sur le coup.
La tôle froissée.
Et toujours, de côté, 
un conducteur hébété, les larmes aux yeux,
qui attend.


5 commentaires:

  1. Oh mince quelle triste nouvelle...
    Je comprends que le conducteur soit hébété.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Oui même sans l’avoir voulu, même sans responsabilité, tuer un être qui vit, c’est un sacré traumatisme. Le sang, la mort qu’on voit en face. Ces sangliers descendent la colline pour s’abreuver au lac, ils foncent et ne réalisent pas le danger. Que ta journée soit ensoleillée, célestine!

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  3. Il y a quelques années j'étais passagère dans une voiture qui a fauché une biche. On venait juste d'éviter sa copine qui avait traversé la route. Mais elle, on n'a pas pu. Elle est morte sous mes yeux. J'en pleure encore. Alors ton histoire de sanglier...snirf. Bon vendredi.

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  4. Bon : pour te consoler, je vais te raconter une autre histoire de sanglier. Un jour que je me baladais au bord des rives, j'entends un drôle de bruit, un bruissement, je me retourne et... je vois : une laie, suivie de..(je les ai comptés) huit petits. Tous à la queue leu leu, les petits verrats derrière leur mère. Ils traversaient la cariçaie en quête d'eau ce jour-là, je n'étais heureusement pas sur leur trajet. Trop joli. Vivre près de la nature, c'est connaître de près la vie, la mort. Belle fin de journée! D.

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  5. Ah oui!je vais mieux maintenant. Merci. 😚

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