mardi 28 novembre 2017

Vivre : les "non"


Rijksmuseum / Amsterdam




La période des « non » est arrivée.

Il me semble qu’elle a commencé en avance cette année.

A fin octobre, j’ai décidé de donner intégralement le montant d’un prix qui m’avait été attribué à une association s’occupant de sans-abris et de migrants. C’est le choix de cette année : un seul don, substantiel, au bénéfice d'une seule association.

Ce choix a impliqué de dire « non » aux autres demandes. Et dieu sait s’il y en a : par courrier, dans la rue, sur des affiches. Des mains tendues, des tons gémissants, des images glaçantes, des sourires reconnaissants.

Dire « non » en cette période de fragilités, de cœurs blessés, de souvenirs remués, de certitudes ébranlées, dire « non » est chose particulièrement sensible (et c’est sans doute un peu pour cela que les sollicitations pleuvent en ce moment de l'année).

Dire « non », c’est  le prix à payer pour dire « oui » par ailleurs : « oui » à ses convictions, « oui » à ses motivations profondes, « oui »  à la petite voix à l'intérieur de soi. On ne peut jamais dire « oui » à quelque chose sans dire « non » à d’autres. 
C’est le prix du choix, c'est le prix de la liberté.



6 commentaires:

  1. Coucou Dad. Une belle initiative que de donner à une association. Cela démontre ton altruisme. D'autres auraient gardé leur prix pour eux, sans le partager.

    Apprendre à dire non, tout un programme. Faire des choix, être libre.
    Mais l'est-ton vraiment dans une société qui nous contraint de par et d'autre? Je me le demande.
    Bises alpines et belle journée.

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  2. Dans l'absolu, c'est certain, on n'est jamais libre dès lors qu'on appartient à une société. Le prix en serait trop élevé.
    Cependant, souvent, on fait des choix, mais on ne s'en rend même pas compte. Ou alors, on aurait le choix, et là aussi, on ne le réalise pas. Cette question implique donc pas mal de lucidité. C'est important d'être lucide, car plus on peut faire des choix (et plus on se permet d'en faire) et plus on gagne de marge de manœuvre. On devient davantage acteur de sa vie, il me semble.
    Cela dit, en cette période de l'année, je trouve qu'on est submergés de sollicitations de toutes parts. ça devient pesant, dégoulinant. C'est pour ça qu'à l'avance, rationnellement, je choisis ma priorité en matière de solidarité et après, je me sens libérée par toutes les contraintes (les culpabilisations cachées?) qui circulent avant Noël.
    Vaste sujet. Très très belle journée, ma chère Dédé!

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  3. Pour moi, la période des « non » c'est toute la vie, chaque jour...
    Dire non à l'obscurantisme, à la mesquinerie, à l'égoïsme, à la méchanceté, au négativisme, au fatalisme...
    Je te taquine, mais je comprends ce que tu exprimes.
    Bisous belle et généreuse amie.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Mon billet (et comme tu lis toujours avec attention les posts, tu l’as compris ��) concerne les « non » aux sollicitations pécuniaires, qui pullulent avant les Fêtes. Nos prises de position morales, c’est effectivement toute la vie. Dis, Célestine, sans indiscrétion, ôte-moi d’un doute : est-ce que tu ne serais pas aussi par hasard contre : la drogue, le sida, la faim dans le monde, le travail des enfants, les violences faites aux femmes et les dictatures ? Re- �� et belle journée ! D.

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  5. Tiens, je note que mes smile se transforment en ��...

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