mardi 14 novembre 2017

Vivre : qui cherche trouve


Bordeaux / CAPC / Affiche de l'expo "le corps décide" / 2015 

L’heure des pointes était arrivée. Elles commençaient à être desséchées.
J’ai demandé à la serveuse du bar. Elle m’a indiqué le salon où allait sa mère, mais il était  exceptionnellement fermé. L’autre serveuse a évoqué un as de la coiffure, qui s’est révélé surbooké.
J’ai demandé à une passante, laquelle m’a fourni une adresse toute proche, mais quand je me suis présentée,
 la dame a  soupiré et a jeté sur ma chevelure un regard fatigué.
J’ai enfin demandé à une sympathique fleuriste, qui m’a désigné du menton l’immeuble d’à-côté. Je suis allée sonner. Au premier étage, une jeune femme enjouée m’a accueillie. Elle terminait sa dernière journée et partait le lendemain en Tanzanie. Elle exhibait des mèches rose bonbon, elle avait peur de prendre l’avion. Nous avons parlé respiration. Elle coupait avec assurance en m'enjoignant, non sans autorité, de ne pas croiser les jambes. Vingt minutes plus tard, je dévalais l'escalier ravie et bouclée. Tandis qu'elle voguait déjà, balai en main, vers ses congés bien mérités.


7 commentaires:

  1. Trouver un coiffeur qui ne nous déprime pas, voilà l'enjeu...
    Même si ça repousse toujours, le laps de temps où on n'aime pas sa tête est toujours dur à vivre !
    Belle journée, Dad !
    Bises célestes
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Non, pour moi l'enjeu est simplement de trouver un coiffeur, car je change à chaque fois. Je vais de ville en ville dans un salon différent, au hasard de mes voyages, et c'est à chaque fois une expérience instructive et enrichissante, pays, langue, quartier, culture, que je raconte ici à chaque fois, sous un angle différent. J'ai déjà raconté Amsterdam, Padoue, Bordeaux, Otranto, Vienne et, ici, Alba, où c'est la sixième fois! Bises D.

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    1. ah! j'oubliais : Vaison, racontée au mois de mai!

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    2. Ah oui, tu as eu de nombreuses aventures capillaires !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. Certes, cela peut sembler capillotracté, comme sujet de billets, mais il n'en demeure pas moins que ce sont des aventures, car il s'en faut parfois d'un cheveu pour que je risque ma tête!

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  3. Coucou Dad. Quand j'ai déménagé, j'ai dû trouver une nouvelle coiffeuse. Comme je déteste entrer dans un salon de coiffure, j'étais toute stressée quand j'ai rencontrée la nouvelle. Gentille mais un peu brusque. Je ne pourrai donc pas faire comme toi. Trop de stress de tout le temps changer! ;-) Bises alpines.

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  4. Ah oui, je te dis pas quand, à Otranto, le mec censé me coiffer avait les mains qui tremblaient, le pauvre, il devait avoir fait un AVC. J'ai hésité à prendre la fuite, mais je suis restée (quand il a empoigné les ciseaux mon coeur a fait boum boum boum, et ça a duré pendant 20 minutes). Eh bien... le résultat était pas mal du tout. J'ai juste mis un peu de temps à retrouver un rythme cardiaque normal ce jour-là. En Suisse, impossible de me fidéliser une coiffeuse, dès que l'une d'elles me convient soit elle est enceinte et ne reprend pas le travail, soit elle part sans laisser d'adresse, je suis condamnée à mes expériences capillaires variées, aventureuses et, je dois dire, souvent très sympathiques)...

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