samedi 29 juillet 2017

Vivre : retour dans un coin du monde


Bajo la lluvia / Nacho Lopez / 1964

Série La Apestosa / José Luis Cuevas / 2002-2004


En quittant l’autoroute, il a dit : c’est drôle, j’ai l’impression d’avoir été absent bien plus longtemps.

Mais, en réalité, nous avions parcouru des tonnes et des tonnes de kilomètres, traversé l’Ukraine et la Sibérie, l’Iran, l’Amérique latine, la Chine et Hong-Kong, découvert le peuple Kogi, croisé le regard de multiples personnes (que dis-je, croisé ? Non : dévisagé, plongé nos yeux dans leurs yeux à la recherche de leur vérité et peut-être de la nôtre), 
nous avions traversé les époques, de révolution en évolution.

Dès lors, tous ces territoires, tous ces êtres, toutes ces civilisations, nous les ramenions en partie avec nous et, si le temps réel avait été bref et nos bagages comme à l'accoutumée ultra légers, nous ne revenions sans doute pas pleins d’usage et raison, mais du moins emplis de curiosité et de tendresse, riches en observations et apprentissages,
rêveurs et pensifs, 
vers cette maison-île, cette maison-socle, vers ce petit coin du monde. 

2 commentaires:

  1. C'est joli, la maison-socle.
    Tu as toujours des expressions formidables, chère Dad.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Et si tu la voyais, cette maison ancrée dans la molasse, enchâssée, vissée... Te souhaite, chère Célestine, de beaux voyages à Arles la semaine prochaine, j'espère que tu nous raconteras tes impressions ... D.

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