jeudi 5 juillet 2018

Vivre : still life / 48




Période anniversaire : les cadeaux... Les cadeaux... qui disent les liens, qui disent les échanges. Il y a ceux qu’on désire, ceux qu’on demande et ceux qu'on reçoit, ceux qu’on n’aurait pas osé espérer, ceux qui surprennent, ceux qui font plaisir, ceux qui déçoivent atrocement (comment a-t-elle donc pu m’offrir ça ?), ceux qui empoisonnent, ceux qui sont vraiment trop moches, ceux qui vous feraient presque éclater de rire.

Longtemps, je me suis sentie obligée de les accepter, de les garder, de les employer. Longtemps, ils m’ont manipulée. Maintenant, c’est très simple : j’en fais strictement ce que je veux. Je prends, je profite, je me délecte ou bien je donne, je recycle, je jette. L'essentiel est sans doute, après avoir dit merci, de les laisser circuler, de reconnaître qu’ils font partie de tous les dons de la vie et, comme tous les dons de la vie, les sourires, les attentions, la santé, les égards, les merveilles, les instants diamant, ils sont simplement à prendre ou à laisser.

2 commentaires:

  1. Coucou Dad. Arf... cela me fait penser à l'épreuve des cadeaux de Noël. Acheter pour acheter, répondre à des conventions, je déteste cela. Je préfère nettement les choses spontanées qui sont souvent bien plus sincères, même si parfois, les cadeaux reçus ne sont pas à la "hauteur".
    Cela me fait aussi penser à la théorie du don et contre-don de Marcel Mauss. Offrir et attendre en retour, où se trouve la spontanéité, l'effet de surprise? Peut-on recevoir sans rien donner en retour, qu'est-ce que cela implique dans la gestion du lien social?...

    Bises alpines.

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  2. Les cadeaux, ça interroge énormément. Pour moi, les seuls, les vrais, ce sont ceux échangés avec les personnes aimées. Ils sont souvent spontanés, hors dates et célébrations, aussi hors comparaison de valeur car avec les personnes aimées comparaison n’est pas raison. Ils sont faits juste pour le plaisir, ou pour faire plaisir.
    Les autres « cadeaux » correspondent à des obligations, familiales, ou de convenance (pour Noël, suite à une invitation reçue). Là, c’est la raison qui parle, pour justifier le prix, l’objet offert, la date. Là, je ne me casse pas la tête à chercher des idées et je ne m’attends souvent à rien quand je les reçois.
    En fait, les cadeaux me posent toujours moins de problèmes : soit ils partent du cœur, soit ils relèvent de la raison et de la stratégie sociale.
    Et... parmi les cadeaux que j’apprécie le plus : peut-être ceux que je n’hésite plus à me faire à moi-même quand qqch me fait envie. Peut-être que quand on sait se faire plaisir, on n’a plus trop à attendre des autres. On est moins déçu. On est plus libre... belle après-midi, chère Dédé et bon WE !

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