Statue de Pendua et de sa femme Nefertari / Nouveau Règne / XIXe dynastie / Museo Egizio / Turin
Chaque année c'est pareil. Il fait beau et je me sens légère. J'ouvre les yeux et j'admire le monde. Je suis contente d'être de la partie. Je remercie le ciel de pouvoir compter une à une ses étoiles et je tends la main pour caresser les nuages. Je cueille quelques fleurs des champs. J'inspire, j'expire. La vie me paraît magnanime. Il y a tous ces cadeaux qu'elle a bien voulu me donner. Il y a les oiseaux, la magie du vent et de la lumière, le gâteau sur la table qui attend d'être tranché. Il m'avait demandé : qu'est-ce qui te ferait plaisir pour ton anniversaire ? Je lui ai répondu : juste 4'000 ans.
Ça
passe vite, 4'000 ans d'histoire. A treize heures, nous étions dehors.
Le soleil brillait. La ville nous souriait. Main dans la main, les yeux écarquillés, on est
allés d'aventure en aventure. Le temps nous déroulait un tapis de
surprises et de chocolat. Les chats jouaient les concierges stylés, tandis que les lions souriaient pour
l'éternité. L'existence se déroulait dans toute sa densité. La vie est une fête. Il n'en tient qu'à nous : une fête. Il y a des
jours comme ça où la fête est encore plus éclatante simplement parce
qu'on voit tourner le carrousel et qu'on n'hésite pas à monter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire