vendredi 11 novembre 2016

Vivre : à la racine du mal



C'est un homme que je fréquente depuis plus de vingt ans. Il a joué et continue de jouer un grand rôle dans ma vie. J'ai régulièrement besoin de le voir, même si idéalement je le verrais le moins possible.
Le rencontrer a été souvent lié à des problèmes, et face aux difficultés, il a su agir avec compétence et douceur.
Il n'est pas beau, ni attirant, mais il conserve en toutes circonstances une affabilité orientale très rassurante. Quand il se penche sur moi, mon cœur palpite et mon souffle se fait plus rapide. Mais, avec lui, la séduction n'est pas de mise. C'est le seul homme, je crois, que j'ai vu jeter un regard horrifié sur mes lèvres fardées, la seule fois où je m'étais étourdiment maquillée pour aller le voir.
Je sais sur sa vie privée aussi peu de choses que j'aie bien voulu dire de la mienne. Sa femme, ses fils, sa famille, ses vacances. Mon mari, mon fils, mes vacances, mon travail.
L'autre jour, notre rencontre, particulièrement brève, m'a enchantée. En résumé : commentaires positifs sur les radios et compliments pour mon hygiène irréprochable.

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