lundi 18 décembre 2017

Vivre : des temps incertains



Les frères Soyer (détail) / Alice Neel / Musée Van Gogh / Arles / 2017

A la caisse, entendant mon « merci », l’homme a tourné son visage vers moi.
L’angoisse avait autant rougi ses yeux qu’elle avait blêmi le ciel ce jour-là.
Tout le désespoir du monde dans ses prunelles floutées, égarées.

Buttant sur le séparateur, sa canette de bière offrait une consolation solitaire. 

4 commentaires:

  1. Il y a des ombres erratiques qui parcourent notre humanité, accompagnées d'une seule canette de bière. C'est une triste vision de la réalité que tu nous montres aujourd'hui. Bises alpines.

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  2. Je lis ton commentaire en préparant ma belle soupe mandarine/carottes/curry tandis que la neige tombe à gros flocons. Oui, quand je vais en ville, j’ouvre les yeux sur des détails, les gens dans les rues, les affiches, les promotions, j’entrevois de petits incidents. Et je trouve que décembre révèle – peut-être plus que les autres mois – la solitude et le désarroi des gens. Nous avons la chance de vivre près de la nature, qui, même si elle nous offre des visions de naissance et de mort constantes, est profondément rassurante. Parce que tout y a du sens.
    Belle journée, ma chère Dédé ! Et pour te revigorer, voici un peu d'orties, tu les connais probablement, sur Couleur 3, mais c'est tellement vivifiant!
    https://www.youtube.com/watch?v=nRWCsOpFpFs

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    1. Acheter des lunettes en bois, de la confiture de sauge, acheter des... merdes. LOL!

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  3. Trop drôle, et en même temps, tellement vrai que c'en est à pleurer!

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