vendredi 3 août 2018

Vivre : quand les autres voyagent





Notre village compte environ un millier d’habitants. Durant les vacances estivales, ce chiffre quadruple. A mesure que la densification augmente, la langue change : des sonorités gutturales retentissent entre les rayons des supérettes, sur les pistes cyclables, le long des rives. Un nombre impressionnant de bagages se baladent sur les trottoirs. Autre particularité due aux estivants, citadins pour la plupart : on n’échange plus de saluts. Les gens passent, regardent droit devant eux. Oui. Les gens passent, défilent, un peu comme ces semaines, un rien tourneboulées, mais relativement brèves. 
Dans pas longtemps, avec les feuilles détrempées, les rues retrouveront leurs rites, leurs sonorités, leurs habitués.

2 commentaires:

  1. Coucou. J'adore cette photo et cette sensation d'infini dans le ciel. En montagne, il y aussi beaucoup de monde. Je crois que je me réjouis de retrouver un peu de calme septembre revenu. Comme si tous ces gens donnaient un sentiment de superficialité. Voyager pour partir à la rencontre? On peut se demander ce qu'est devenu le voyage... une course aux visites, aux monuments. Il faut avoir visité cela et encore cela. Et la spontanéité?
    Bises alpines.

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  2. Ces dernières semaines, j'ai vu arriver ici des tas de gens et partir des tas d'autres vers des pays lointains : Australie, Sud-est asiatique, Japon. J'ai entendu parler de réservations, de vaccins, de médicaments, d'escales. Les chambres qu'on m'a montrées en photos se ressemblaient toutes. C'est avec délice que pour ma part je plonge dans des rivières descendues droit de nos glaciers. La fraîcheur est à portée de main. Le bonheur est dans le pré. Bien sûr, j'aime aussi partir, mais vivre la douceur d'être ici, redécouvrir les délices à ma portée, c'est là où me mène ma spontanéité. Belles vacances, ici ou ailleurs, chère Dédé! comme tu dois être heureuse ce soir face à ces journées de liberté, toutes pour toi! Enjoy!

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