gipsoteca Bistolfi / Casale Monferrato
Il y a quelque chose de l'ordre de la confiance (croire à la relation, à la vie) dans le fait de savoir écouter. Donner du temps à l'autre pour qu'il puisse développer, à l'échange pour qu'il parvienne à inspirer. Loin des emballements du cœur, loin des imprévisibles peurs, permettre aux choses de se dire, ne rien chercher à remplir. Juste : laisser venir.
Laisser venir : ce qui demande de la patience et du temps. C'est sans doute plus difficile dans ce monde actuel du tout-tout-de-suite.
RépondreSupprimerLa sagesse de la patience. Celle que nous avons peut-être connue dans l'enfance et la jeunesse.
On attendait la lettre qui allait venir. On guettait le facteur. Pourquoi ne passait-il pas plus vite ?
Comme le Renard qui demande au Petit prince de ne pas venir n'importe quand. Avoir le temps de se préparer le cœur. Un grand secret sans doute…
On parle beaucoup de réactivité à notre époque. Il s'agit de répondre, vite, toujours plus vite, à toutes sortes de sollicitations. Je n'ai rien contre la réactivité quand elle est adaptée: freiner quand un enfant déboule sur la chaussée ou simplement rattraper un vase en train de tomber. Il y a des moments où la vie nous demande d'être réactifs. En revanche, le fait de combler absolument tous les vides par peur sans doute de ce qui pourrait en échapper me semble relever de l'angoisse (et de quoi donc aurions-nous peur? que pourrait donc contenir l'entre-deux?). Pourquoi ne pas laisser le temps et les mots faire leur chemin ? Par crainte, peut-être, de laisser émerger une vérité ? Belle soirée.
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