jeudi 19 octobre 2017

Lire : préjugés littéraires


Charles le Téméraire / Rogier van der Weyden / Gemäldegalerie / Berlin 



"Le souvenir des déclarations de lady Catherine n’était pas sans lui causer  quelques malaises, car il fallait s’attendre, après ce qu’elle avait dit de sa résolution d’empêcher le mariage, à ce qu’elle exerçât une pression sur son neveu. Comment celui-ci prendrait-il le tableau qu’elle lui ferait des fâcheuses conséquences d’une alliance avec la famille Bennet ? Elisabeth n’osait le prévoir. Elle ne savait pas au juste le degré d’affection que lui inspirait sa tante, ni l’influence que ses jugements pouvaient avoir sur lui ; mais il était naturel de supposer qu’il avait pou lady Catherine beaucoup plus de considération que n’en avait Elizabeth. Il était certain qu’en énumérant les inconvénients d’épouser une jeune fille dont la parenté immédiate était si inférieure à la sienne, sa tante l’attaquerait sur son point vulnérable. Avec ses idées sur les inégalités sociales, il estimerait sans doute raisonnables  et judicieux les arguments d’Elizabeth avait jugés faibles et ridicules.  S’il était encore hésitant, les conseils et les exhortations d’une proche parente pouvaient avoir raison de ses derniers doutes, et le décider à chercher le bonheur dans la satisfaction de garder sa dignité intacte. Dans ce cas, il ne reviendrait point."

Mais il revient, Darcy. Il revient. Il reste ferme dans son attachement et dans son choix. Lui qu’on nous présentait comme  arrogant, distant et hautain, se montre honnête, fiable et droit. Amoureux et ennobli par ses sentiments, il devient un soupirant splendide.
En relisant ces jours-ci Orgueil et préjugés, moi qui avait trouvé pendant si longtemps en Elizabeth Bennet mon héroïne littéraire préférée, je me suis surprise à constater que Mr Darcy lui volait la vedette.  Au cours des derniers chapitres, le voici qui se mue en homme idéal. Un vrai prince charmant. Un lion superbe et généreux. 

De quoi tomber en pâmoison comme une tendre jouvencelle!

4 commentaires:

  1. Ohhhhhh. On va se battre. Car moi aussi je tombe en pâmoison!
    As-tu vu la série produite par la BBC en 1995 avec Jennifer Ehle mais surtout, surtout, le beau Colin Firth... Ahhhhhh
    Ohhhhhhhhh
    (Dédé tombe en pâmoison). Brancardiers! Vite!

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  2. Coliiiiin Fiiiirth! (choeur des vierges). Durant cette relecture, je me suis dit que cette gourde d'Elisabeth en mettait du temps à comprendre. Pourtant, Colin Firth, un bel attelage, un grand train de vie, plus le château de Pemberley, que demander de plus!!! Enfin, tout est bien qui finit bien, et il nous faudra nous résigner à une relation avec Darcy toute littéraire et platonique!

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  3. Euh non, ma chère. Je l'ai invité ce soir dans mon antre pour une soupe à la courge. :-))) (t'es jalouse hein?!).
    :-)))

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  4. Non mais vous êtes trop mignonnes toutes les deux...
    Colin Firth est prédestiné à s'appeler Darcy alors...parce que dans Bridget Jones...
    Dédé, belle soirée alors.
    Dad, je t'invite chez moi il y aura quelques beaux jeunes gens...
    ¸¸.•*¨*• 🦋

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