Quelque part, dans la région de Pienza
Dans la cuisine ouverte sur la forêt empourprée, en train de glacer un cake au citron, une phrase a retenu mon attention : "Dans ce monde agressif, et c'est peu dire, l'équilibre difficile à trouver, c'est de parvenir à se protéger sans se blinder."
Il y a parfois des invités d'Eva Bester que je serais prête à adopter sur le champ et Benjamin Lavernhe fait partie du club. Au cours de l'interview il parlait de ce numéro d'équilibrisme continu, sur un fil ténu, qu'il s'agit d'assurer pour pouvoir profiter de la vie sans se faire laminer. Savoir le monde menaçant, et malgré tout aller de l'avant avec le sourire (dans le fond : garder un cœur confiant). Il a évoqué aussi la fatalité de la violence du monde. Oui : la fatalité. La violence. Le monde. Et le désir de continuer.
(ce soir-là, le cake, suave et parfumé, s'est révélé sublime, un parangon d'équilibre entre douceur et acidité)
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