Ça y est : premier lézard entre les lattes, le printemps s'est installé et même si les giboulées n'ont pas dit leur dernier mot, leur temps est compté. L'heure est aux baskets colorées, aux premières balades rose fluo, aux primevères en pot, aux oiseaux ennamourés. Il faut se hâter de troquer, déplacer, déranger, retrouver. Mais...
quelque chose au fond de soi renâcle à opérer la traversée. On se sent bousculée. Depuis des semaines, la tendance était à l'intériorité, lenteurs, silences, méditations face aux nuages hésitants, et voici qu'il faudrait réapprendre à gazouiller, à converser, à s'extérioriser. Réapprendre la légèreté alors que les moments passés à rêvasser devant les flammes manquent déjà à nos cœurs envoûtés.
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