No habrá una sóla cosa que no sea
una nube. Lo son las catedrales
de vasta piedra y bíblicos cristales
que el tiempo allanará. Lo es la Odisea,
que cambia como el mar. Algo hay distinto
cada vez que la abrimos. El reflejo
de tu cara ya es otro en el espejo
y el día es un dudoso laberinto.
Somos los que se van. La numerosa
nube que se deshace en el poniente
es nuestra imagen. Incesantemente
la rosa se convierte en otra rosa.
Eres nube, eres mar, eres olvido.
Eres también aquello que has perdido.
una nube. Lo son las catedrales
de vasta piedra y bíblicos cristales
que el tiempo allanará. Lo es la Odisea,
que cambia como el mar. Algo hay distinto
cada vez que la abrimos. El reflejo
de tu cara ya es otro en el espejo
y el día es un dudoso laberinto.
Somos los que se van. La numerosa
nube que se deshace en el poniente
es nuestra imagen. Incesantemente
la rosa se convierte en otra rosa.
Eres nube, eres mar, eres olvido.
Eres también aquello que has perdido.
Jorge Luis Borges
On se réveille régulièrement un peu ébahie, étonnée de sa propre vie. C'est qu'à force de vouloir s'adapter, se conformer, se tenir informée, être occupée par tant d'autres sujets, il n'est pas étonnant de se retrouver surtout déconcertée : comment a-t-on ainsi pu se perdre de vue ?
Pas une chose au monde qui ne soit Nuage. Nuages, les cathédrales pierre imposante et bibliques verrières qu'aplanira le temps. Nuage l'Odyssée, mouvante, comme la mer, neuve toujours quand nous l'ouvrons. Le reflet de ta face est un autre, déjà, dans le miroir et le jour, un labyrinthe impalpable. Nous sommes ceux qui partent. Le nuage nombreux qui s'efface au couchant est notre nuage. Telle rose en devient une autre, indéfiniment. Tu es nuage, tu es mer, tu es oubli. Tu es aussi ce que tu as perdu.
In : El Hacedor / 1960 / En français : L'auteur et autres textes / Trad. Claude Esteban
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