mardi 11 juillet 2023

Vivre : still life / 132

 

 
Le décompte de notre distributeur est arrivé. Pari réussi : nette baisse de notre consommation d'électricité durant cette dernière année. En conséquence, malgré les hausses tarifaires, pas de modification de notre facture globale (eau chaude, chauffage par pompe à chaleur et électroménager). Tout bien considéré, ce fut assez simple, sans restrictions majeures. La volonté de réduire en colibris notre consommation énergétique a simplement croisé les besoins recommandés par la conjoncture. 
Dès la fin de l'été dernier, rien de trop contraignant, juste quelques aménagements : réduction du chauffage de deux degrés; utilisation plus attentive du lave-linge (programmes courts et températures douces); recours au four modéré (aucun préchauffage et plusieurs préparations, pain, gâteaux, pizza dans la même foulée); cuisson à couvert et élimination de longues recettes alambiquées; douches rapides, froides ou tièdes; repassage symbolique, sèche-linge oublié et climatisation bannie (n'est-il pas plus difficile de se sentir solidaire du réchauffement ressenti sur la planète quand on passe l'été bien au frais? Du coup, appel à l'intelligence de la maison, à ses courants d'airs nocturnes, à sa ventilation naturelle). 

Quant aux installations photovoltaïques, nous y avons longuement réfléchi avec un architecte de nos amis. L'orientation de notre toiture et de notre terrain favorise le captage en été (moment où nous consommons très peu) et se révèle difficilement compatible avec des panneaux rentables en hiver. Nous continuons donc d'acheter à notre prestataire du courant vert plus cher. Dépenser des fortunes en installations n'a pas de sens alors que certains particuliers revendent leur surproduction. Eh bien : nous rachetons.

Autre avantage : en un an, avec presque 20% de réduction et une consommation bien en-dessous des moyennes préconisées, notre budget en ressort soulagé. C'est pas mal. On peut certainement faire mieux. Je n'en suis pas au point de me priver de frigo ou de me construire un four solaire. Mais c'est un début et le processus est stimulant. Il implique de connaître les contraintes liées au lieu où l'on vit : on ne relève pas les mêmes défis en ville ou à la campagne, dans les pays du Sud ou au nord des Alpes. On n'a pas les mêmes efforts à accomplir. Nous sommes déjà en train de réfléchir à l'hiver prochain : peut-être allons-nous baisser notre chauffage d'un ou deux points. Pas de quoi grelotter : il y aura toujours un chandail et une couverture à chaque étage pour les longs moments d'immobilité. Une seule certitude : il y a encore beaucoup à faire et on est sur le chemin.
 

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