Hier, l'achat d'une nouvelle parure m'a donné l'occasion de méditer sur les expressions qui circulent, qui peuvent être prises dans le bon sens comme à contresens. "Être dans de beaux draps" me parle énormément, mais toujours littéralement. Quand une personne m'avoue s'y trouver, je ne peux que l'imaginer se glisser entre des tissus colorés, doux, de la fine soie, du coton de première qualité, des matières aptes à abriter ses rêves et à les préserver.
A l'inverse quand j'entends : "il n'y a pas de quoi fouetter un chat", loin d'être rassurée, j'imagine la pauvre bête et ce qu'elle a failli endurer. "Être d'une humeur de chien" signifie pour moi qu'on a une irrépressible envie de batifoler et de jouer. Quant à "vendre la peau de l'ours", cela me semble relever de la plus grande cruauté.
Enfin, il m'en a fallu du temps pour "Un bon tiens vaut mieux que deux tu l'auras" : je crois n'en avoir saisi la signification qu'à cinquante ans passés, quand j'ai enfin visualisé les guillemets censés tout expliquer.
Les expressions appellent des images. Les prendre au pied de la lettre, c'est souvent se méprendre. Ainsi, en ce qui me concerne, c'est toujours au bas d'un grand L majuscule, que je me vois les ramasser et, à ce moment précis, ne plus savoir par quel bout les attraper.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire