jeudi 3 mai 2018

Vivre : Bic-à-brac


Cimetière de Lourmarin



Un choix de sobriété, une simple dalle. 
Quelques brins de verdure, quelques lys au printemps.
C'était compter sans les fleurs en plastique de certains.
Ni les nombreux stylo-billes que d'autres ont vissés tout autour.
D'où vient, mais d'où vient ce besoin de profaner des lieux
au nom d'une admiration béate ?

4 commentaires:

  1. Pauvre Camus. Il n'y certainement pas mérité cette attention-là. Pas une page jaunie, pas un cahier n'a été laissé là, mais des stylos. On dirait une signature collective d'une course d'école... Je n'ai pas vu la tombe de Camus, mais celle de Diaghilev à Venise, c'était pas plus réjouissant : petits chaussons de danse aux couleurs indéfinissables, roses en plastiques fichés en terre, d'autres suspendus et se balançant au gré du vent. kitch et triste

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  2. Pour se recueillir, oui, mais a-t-on besoin de se répandre ainsi ? Je préfère pour ma part les marques sobres, et puisque vous parlez de Venise, je me souviens d'un rose rouge, posée sur la dalle funéraire de MOnteverdi, à Santa Maria dei Frari...

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  3. C'est vrai, j'ai aussi vu la tombe de Monteverdi fleurie de roses fraichement déposées. Mais cet autre chose pour moi. En effet, se souvenir d'un musicien, fleurir sa tombe et oublier même le nom de condottiere dont les tombeaux se trouvent un peu plus loin, me laisse un beau souvenir : on se souvient du compositeur, mais pas du guerrier et conquérant, torse bombé sur son cheval de bois : vanité

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  4. En effet, que la la fluidité et les caresses des notes marquent davantage que les faits guerriers, c'est une chose douce et rassurante (en tous temps, mais surtout par les temps qui courent...)

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