mercredi 2 juin 2021

Vivre : le visiteur

 
Madone (détail) / Segna di Bonaventura / Pinacothèque / Sienne
 
Qu'il vienne toujours te surprendre, ce visiteur :
Ne t'habitue jamais au bonheur.

 

6 commentaires:

  1. Cela me ramène à la chanson:fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve.

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    1. C'est très belle chanson, qui a donné lieu à une jolie expression. Je crois que ça arrive souvent de ne pas oser croire à sa chance et de la fuir.
      En fait, ici, j'ai été inspirée par autre chose : par une ondée de bonheur, qui m'a saisie par surprise. Ne jamais être blasée par la joie de vivre, l'accueillir toujours comme si c'était la première fois.
      Douce soirée à vous. J'espère que vous profitez de ces prémisses d'été (le lac hier, quand même, dix degrés, un peu glacé...)

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  2. C'est un peu curieux cette recommandation.
    Est-ce que je crains de m'habituer au bonheur ?
    Je craindrais plutôt de m'habituer à ses ersatz, ses substituts frelatées, ses apparences trompeuses. Comme le luxe, la facilité, le quiétisme, l'apathie, l'excitation, le brassage du vent, les plaisirs tièdes,… un peu tout ça, quoi.
    Le bonheur tel que je le ressens est au-delà d'un état passager.
    On ne peut guère s'y habituer, tant il demande de soins et d'attentions pour en approcher la subtile félicité.
    Il me semble qu'il se cultive plus qu'il ne se reçoit. Au moins dans la conscience que l'on peut avoir de sa présence.
    Alors certes on peut penser à la phrase célèbre : j'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en partant…
    moi j'ajouterai volontiers :… eh bien, tant pis mon vieux ! ;-)

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    1. Oh il ne s'agit nullement d'une recommandation, c'est plutôt une exclamation : ne jamais s'habituer, que le bonheur ne prenne jamais le goût d'une habitude. Comme la saveur du café, ou les bourgeons du printemps, ou le sourire d'un enfant. Jamais d'esprit blasé de quoi que ce soit, et surtout pas des ondées de bonheur.
      Quant au bonheur tel que tu le présentes, stable, cultivé, longue durée, j'avoue humblement ne pas le connaître et ne même pas le rechercher. Vivre et accueillir me suffisent amplement. Occupée par les petits bonheurs, j'avoue n'avoir jamais aspiré au Bonheur avec un grand B).
      Belle soirée.

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    2. Je n'y ai jamais aspiré non plus…
      c'est lui qui a fini par décider de s'installer tout au fond de moi pour une location de longue durée.
      Je ne vais quand même pas le chasser !
      Et j'avoue que, s'il s'en va un jour, je serais vraiment bien désolé.

      Heureuse soirée à toi. (Et je perçois très bien les ondées que tu évoques.)

      [À propos du tout début de ta première phrase : l'inconvénient avec l'écriture sur écran, c'est qu'on a le texte, mais pas la musique qui peut l'accompagner…]

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    3. ainsi, le bonheur a choisi t'a choisi en squatteur ? on fait pire, comme envahisseur!
      Belle journée à toi et à ton colocataire!

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