Saint-Georges combattant le dragon /Vittore Carpaccio / San Giorgio degli Schiavoni /Venise
Comme les choses changent... comme tout n'est qu'impermanence... comme le hasard est étrange... J'ai croisé hier Mme S. huit ans presque jour pour jour après notre dernière rencontre. Selon son habitude, elle s'est esquivée. Elle s'est glissée entre deux rayons, faisant mine de se concentrer sur le contenu d'une boîte de cornichons. Celle que j'avais surnommée 3M (médiocre, mesquine, manipulatrice) m'est apparue au bout de tout ce temps comme menue, morne, minuscule. Elle qui divisait pour mieux régner, elle dont l'intelligence consistait à tout compliquer, elle qui voulait tout dominer quitte à casser ou à diffamer, elle qui à défaut de charisme cultivait l'art de la malignité, était devenue une retraitée ratatinée, penchée sur son petit panier.
Tout à coup, j'ai été prise d'une irrépressible envie de rire et de jubiler. Je me suis dirigée vers la caisse avec une bouteille de noble cuvée. Dehors la vie palpitait, le soleil brillait. Tout appelait à se régaler. Je me suis élancée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire