Samedi dernier à Berne se tenait la grande brocante sous les longues arcades. Une balade attendue, une balade pour les yeux, pour l'ambiance fourre-tout, pour les gamins en manque d'argent de poche, pour les familles en quête de place dans leur grenier, pour les commerçants désireux de liquider. J'ai beau savoir que j'ai déjà tout. J'ai beau vouloir absolument que la maison élimine ses excès. J'ai beau me dire que je ne veux que regarder. J'ai beau plus souvent qu'à mon tour m'enquérir d'un prix et puis renoncer. J'ai quand même fini par craquer. Deux petites boîtes pour remettre des biscuits à des tout petits. Et puis cette tête de Bouddha, en bronze, dont je n'avais aucun besoin - point trop de déco zen, de grâce, point trop de bibelots à la chaîne - mais voilà : elle s'est imposée à moi. C'était dix francs. Un prix très tentant, mais ce sont surtout mes mains qui ont choisi. Elles m'ont dit : Sens le poids de cette tête dans ta paume, sois sûre sois certaine que cette statuette sera une douce compagne. Depuis que la tête est là, il semble que quelques grammes de calme aient pris place au salon, face aux rayons du soleil levant.
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