Quand nous avons gravi pour la première fois le chemin qui mène ici, c'est la maison d'un peintre que nous avons visitée. J'ai pensé : l'endroit idéal pour se mettre à créer. Quand les ouvriers ont commencé à creuser les fondations, j'ai décidé : j'allais acheter des toiles et des tubes et j'appliquerais d'épaisses couches de gouache depuis la terrasse.
Puis le temps a passé. Aucune peinture de paysage, pas même une ébauche. Aucune huile, aucun pastel, aucune aquarelle où mes pinceaux soient allés se plonger pour rendre l'eau et le ciel. Rien. Rien que mes yeux absorbés et du temps passé à regarder. A satiété.
Vous avez bien de la chance !
RépondreSupprimerLa chance... oui. La chance d'apprendre beaucoup sur la météorologie de la vie. Il pleut : on prend. Il vente : on prend aussi. Il tempête : on prend (et on se réfugie). Il fait beau : on profite (comme aujourd'hui). Parce que demain, demain, on ne sait pas ce que nous réserveront les turbulences de la vie.
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