mercredi 30 novembre 2022

Vivre : la vie devant soi

 
 
 Double igloo de Porto (1998) / Mario Merz / Cour d'honneur / Venaria Reale / Turin
 
Certains se plaignent de l'ennui qui se présente à eux
- tant de propos, de gens, de sujets assommants... -
ils oublient que la plupart du temps l'ennui est un produit du dedans. 
  

4 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ce que tu écris. « L'ennui est un produit du dedans »
    c'est tellement vrai !
    C'est quand même une bonne chose de constater que sortir de l'ennui dépend beaucoup de nous dans la plupart des situations.

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  2. L'ennui serait-il un état d'esprit ? Une sorte de binocle, une paire de lunettes pour considérer le monde ? confondrait-on le moyen avec le résultat ? Quoi qu'il en soit, belle et captivante journée à toi!

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  3. L’ennui, est-ce vraiment la plupart du temps un produit de l’intérieur, donc un produit personnel ? Je me souviens de mon premier ennui (il y en avait certainement d’autres avant), c’était l’été et tous mes amis du quartier étaient partis en vacances. J’étais seul, mes parents travaillaient en usine et moi j’avais la clef de l’appartement autour du cou. C’est cette situation de solitude de vide complet qui provoqua un ennui tellement profond que je m’en souviens encore aujourd’hui, seul ne sachant plus quoi faire si ce n’est d’attendre le retour de mes parents soir et la fin des vacances d’été. Un autre ennui, Le crépuscule des dieux, l’ennui, l’ennui à tel point que c’est le seul film durant lequel je me suis endormi, endormi d’ennui. Le dernier ennui, ennui à répétition, l’ennui des obligations festives familiales, tous heureux et heureux de l’être, musique d’ambiance, anniversaires, et se retrouver en représentation « mais quel plaisir d’être ensemble, on devrait se voir plus souvent, non ? il a encore grandi…». Bon on se reverra l’année prochaine ou à Noël…

    Gaspard

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  4. Merci pour cet autre regard sur l'ennui. C'est vrai que l'ennui face aux expériences imposées durant l'enfance (les dimanches qui s'éternisent, les fêtes de famille, les vacances sans copains, les siestes obligatoires durant les colos) laisse des souvenirs horribles. L'ennui au cinéma aussi (je me souviens de m'être endormie durant un film de Sautet, quand j'avais vingt ans et je ne me rappelle même pas du titre...). Et puis, l'ennui des obligations (familiales, professionnelles ou autres) ça me parle pas mal également.
    Disons que les choses imposées, sur lesquelles on n'a aucune prise peuvent être très très barbantes (le seul moyen de s'en sortir, c'est justement quand on peut avoir prise sur nos réactions : refuser une invitation, ou prendre du recul, humour, ironie, décider d'observer les interactions qui plombent l'atmosphère, quitter la salle de cinéma où on s'ennuie ferme, ce que je fais sans complexe maintenant)
    Moi je parlais de l'ennui en tant que regard porté sur les choses du monde, en dehors de contraintes sociales. Un regard blasé ou indifférent. Il me semble qu'alors on est responsable du manque d'intérêt qu'on trouve aux choses autour de soi.
    Merci, Gaspard!

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