Franziskanerplatz /Vienne / au Kleines Café on sert bon nombre de ce svariétés : ICI
La fille a déboulé sur la terrasse. Elle a embrassé sa copine. Un an déjà, comme le temps passe. Oui. Les enfants grandissent, oui, une chance ce nouveau poste. Enfin, le serveur est arrivé. Elle lui a demandé une verveine. A expliqué à son amie : l'année dernière, décision radicale, plus d'alcool et plus de café, "et je me sens très bien ainsi" (c'est vrai qu'elle paraissait en forme - ses longs cheveux brillants, son corps délié - tandis qu'elle se mouvait pour mieux raconter).
Instantanément, face à mes tartines, j'ai visualisé ma consommation de caféine : six ou sept tasses quotidiennes, ristretto, doppio, macchiato, à toute heure en toute circonstance sa déclinaison. Inexplicablement, je me suis décidée : un seul café, un vrai, le matin et puis plus rien.
C'était il y a un mois exactement. Depuis, aucune dérogation à la règle. Qu'est-ce qui a motivé le déclic ? Va savoir. Ai-je connu une amélioration dans ma santé? Difficile à dire. Depuis des années, vivais-je une sorte d'addiction ? Je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que cette absorption répondait à un réflexe bien plus qu'à un besoin. Qu'est-ce que vous prendrez? demande le garçon et les trois quarts du temps, comme pris au dépourvu, on répond : un café. As-tu le temps d'aller boire un café ? lance-ton à l'ami retrouvé. Le café est plus qu'une substance, c'est un art de vivre et de se rassembler. J'ai aussi appris que rien n'est figé, institué, tout peut se remodeler, de multiples portes peuvent s'ouvrir, question d'envie ou d'opportunité.
Enfin, une chose est certaine : depuis qu'il n'y en a qu'un, un seul à savourer, le déguster est devenu un moment de présence incomparable en débutant la journée.
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