Je n'ai jamais aimé les lundis et surtout pas ceux-ci.
De dame de compagnie, comptable, secrétaire, je suis passée pédicure, manucure, livreuse de repas,
coursière. Et me voici enfin femme de ménage, homme à tout faire…
Comment trouver une occasion de grandir dans ce jeu de l’échelle barbare qui prévoit la dégringolade bien en-dessous de la
case départ?
Sur ce chemin qui conduit de perte en perte, je me raccroche aux classeurs comme à des bouées. Je trie, je traite.
Je récure les sanitaires comme si ma santé mentale en dépendait. J'écoute et je décode les mots pour les remettre à leur place.
J’apprends la délicate compétence qui consiste à sembler suivre les conseils tout en prenant les initiatives qui s’imposent. Je veille à
ce que le peu d’ordre retrouvé paraisse naturel et ne donne lieu à aucune sorte
d’humiliation.
En fin de journée, l’appartement, désolant radeau, est
toujours un peu plus propre qu’à mon arrivée. Les papiers, la vaisselle sont
rangés. Les rendez-vous dans l’agenda entourés, le semainier contrôlé. Mon cœur déboussolé.
Apprentie malhabile, aime ou fais ce que tu dois. Ne cherche pas où est passée ta
joie.
Instaurer un code du travail, peut-être ? ;-)
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