G. Bellini / Jeune femme à sa toilette / KHM / Wien
A mesure que le temps passe, je retiens des gens qui ont
traversé ma vie une seule phrase qu’ils ont prononcée. Leur visage se fait
flou, les traits s’estompent, mais la phrase reste, souvent plus marquante que
la personne en question.
Mon premier chef : « Méfiez-vous de votre première
impression : c’est souvent la bonne »
Un collègue qui se prénommait Michel : « C’est
tellement plus beau quand c’est inutile »
Un autre, qui n’était au demeurant vraiment pas
marrant : « Il faut aller des choses qu’on voit et qui n’existent pas
aux choses qui existent et qu’on ne voit pas. »
Un agent immobilier en Italie : « Comprare una
casa, significa iniziare una nuova vita (Acheter une maison signifie commencer
une nouvelle vie) »
A., un auditeur à l’université : «Quoi que tu fasses dans la
vie, balayer les rues, diriger ou soigner des gens, quoi que tu fasses, fais-le
bien. »
Le Pr Th. dans son cours d'introduction à l'art contemporain : « Exposer, c'est s'exposer»
Le Pr Th. dans son cours d'introduction à l'art contemporain : « Exposer, c'est s'exposer»
Le Dr M., homéopathe : « Debout, face au soleil,
ou couché dans la boue, un être humain reste toujours fondamentalement ce qu’il
est. »
Madamoiselle de M., une sacré peau de vache, à propos de
mandats de curatelle que nous devions assumer: « Souvenez-vous : qui
peut le plus peut le moins. »
Et puis, il y avait cette jeune femme, qui aimait citer
cette phrase, trouvée dans un livre de Thérèse Bertherat : « Être,
c’est ne jamais cesser de naître. », je me demande ce qu’elle a bien pu
devenir, cette jeune femme-là ?
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