vendredi 27 septembre 2019

Vivre : face à face


Madone en trône entourée de saints (détail) / Michele Coltellini / Palazzo dei Diamanti / Ferrara

Considère chacun de tes besoins.
Examine-les bien.
Lesquels sont vraiment tiens ?


8 commentaires:

  1. L'air pur, un peu de nourriture, de l'amour à donner... en toute liberté :)
    Bonne fin de semaine, Dad. Bises.

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    1. La pureté de l'air et des sentiments, la liberté et de quoi se sustenter : j'approuve assurément! Belle fin de journée, chère Julie!

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  2. Quel beau visage que celui de cette madone!

    Tiens, c'est marrant que tu écrives ce billet aujourd'hui. Je suis en train de faire une balance décisionnelle par la chose que tu sais. Pendant très longtemps, sans doute un peu à cause de mon éducation, j'ai toujours fait passer mes besoins après ceux des autres. Je ne m'écoutais que peu, je faisais comme il fallait faire. Et puis un jour, j'ai commencé à me rebeller: faire ce qui nous semble bon et bien pour nous et non pas pour les autres. C'est difficile et pourtant primordial. Bises alpines et bon WE automnal.

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    1. S'écouter d'abord, pour être en mesure d'écouter les autres dans un deuxième temps : en fait, comment faire autrement ? Si chacun procédait comme ça, n'y aurait-il pas moins de tensions, de mal-être dans la société ? Je te tiens les pouces, quoi que tu décides de faire. Passe une belle soirée, chère Dédé.

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  3. Lesquels sont vraiment miens ? C'est vrai que l'on ne sait plus trop. Les médias, les pubs, tout nous incite à acheter telle ou telle chose, nous assurant que nous serons plus heureux avec ! Mais en avons-nous vraiment besoin pour être heureux ? Non, non, et non ! Nos besoins sont finalement minimes mais nous nous laissons influencer. Je suis devenue très vigilante quant à mes besoins.
    Sinon, pour sortir du besoin matériel, je pense que nous sommes seules à savoir ce dont nous avons réellement besoin. Je me souviens lors de la mort de mon frère, je n'avais qu'une envie, celle de rester chez moi, et surtout de ne pas sortir, c'était légitime je pense. Eh bien, pour faire plaisir ou pour que les autres ne s'inquiètent pas, je sortais, j'essayais de rire, j'essayais de ne pas faire voir ma peine puisque celle-ci semblait les inquiéter. Je m'en suis voulue ensuite, j'aurais vraiment eu besoin de ce temps à moi. Ce serait maintenant (cela remonte à dix ans), je saurai le dire, je ne me laisserai pas me voler mon deuil...
    Voilà ce que m'inspire ton billet, ma chère Dad.
    Belle fin de journée à toi.

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    1. Premier point : mille fois d'accord.
      Deuxième point : apprendre à faire selon ses besoins. Ne pas se forcer. Ne pas chercher à se conformer : quel travail, n'est-ce pas, quel chemin à faire, pour apprendre à faire selon ce que l'on sent et pour enfin se sentir bien ! Se faire voler "son deuil", c'est dur! C'est une violence envers soi, quand on y pense. Je crois, chère Françoise, que tu as accompli durant ces dix dernières années un énorme, un immense chemin...
      Te souhaite une douce soirée.

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  4. Face à face, pas une journée sans cette question : de quoi n'ai-je plus besoin?
    Un constat : tout est à moi en tant qu'être de possession.
    Une inférence : je suis un être d'avoirs, que ces besoins soient miens ou tiens ou nôtres vôtres leurs.
    Une conclusion : trop lourd.
    Action : je largue et marche, retrouvant une condition d'homme sans identité ni frontières.
    Chaque chose est à sa place sous le poids d'un corps qui vit la densité du bitume comme n'étant pas essentiellement différente de celle d'une brume automnale.
    Belle soirée.
    Bien à vous.
    Alban

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  5. Larguer et marcher, voilà une action qui me plait. Avancer en se délestant de l'inutile. Les identités et les frontières sont des choses tellement vacillantes qu'on n'en a pas besoin : mille fois d'accord. Bonne fin de journée à vous.

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