T. et A. viennent d'arriver (accompagnés par Z., 9 kilos à tout casser)
On s'était inscrits pour accueillir deux personnes ukrainiennes début mars et on tenait à passer exclusivement par des canaux officiels. On a reçu tout de suite un accusé de réception, puis un mail à l'attention des familles offrant accueil, un mail plutôt évasif sur les raisons de la longue attente qui s'installait. Puis, plus rien. Au début, on s'est équipés. On a acheté un lit, revu l'organisation de l'étage chambres. On a réfléchi à toutes sortes de situations qui pouvaient se présenter. Mais il arrive un stade où réfléchir ne sert à rien : on ne sait pas quelles personnes arriveront et avec elles quelles problématiques. Une jeune mère avec un bébé ? Deux personnes âgées et malades ? Des personnes en deuil ? Des jeunes cadres désireux de se reconstruire au plus vite une vie stable en Suisse ? On ne sait pas. On attend. Tout ce qu'on sait, c'est qu'on veut faire quelque chose de concret en faveur de l'Ukraine, parce que ce qui est en train de se passer là-bas heurte profondément nos valeurs et notre conception de l'humanité. Tous les jours, les nouvelles qui parviennent nous révulsent et nous blessent.
Par conséquent, T. et A. viennent d'arriver. A. ne parle que russe et ukrainien. Elle dit comprendre l'anglais. Mais elle me regarde avec des yeux écarquillés quand je lui dis des choses basiques, comme : veux-tu manger quelque chose ? où sont tes parents ?
La vie de ces prochains jours risque d'être chamboulée. Il nous faudra bien un peu de temps pour apprendre à cohabiter. Se partager l'espace et les croquettes en bonne intelligence (et en toute solidarité).
On s'était inscrits pour accueillir deux personnes ukrainiennes début mars et on tenait à passer exclusivement par des canaux officiels. On a reçu tout de suite un accusé de réception, puis un mail à l'attention des familles offrant accueil, un mail plutôt évasif sur les raisons de la longue attente qui s'installait. Puis, plus rien. Au début, on s'est équipés. On a acheté un lit, revu l'organisation de l'étage chambres. On a réfléchi à toutes sortes de situations qui pouvaient se présenter. Mais il arrive un stade où réfléchir ne sert à rien : on ne sait pas quelles personnes arriveront et avec elles quelles problématiques. Une jeune mère avec un bébé ? Deux personnes âgées et malades ? Des personnes en deuil ? Des jeunes cadres désireux de se reconstruire au plus vite une vie stable en Suisse ? On ne sait pas. On attend. Tout ce qu'on sait, c'est qu'on veut faire quelque chose de concret en faveur de l'Ukraine, parce que ce qui est en train de se passer là-bas heurte profondément nos valeurs et notre conception de l'humanité. Tous les jours, les nouvelles qui parviennent nous révulsent et nous blessent.
Par conséquent, T. et A. viennent d'arriver. A. ne parle que russe et ukrainien. Elle dit comprendre l'anglais. Mais elle me regarde avec des yeux écarquillés quand je lui dis des choses basiques, comme : veux-tu manger quelque chose ? où sont tes parents ?
La vie de ces prochains jours risque d'être chamboulée. Il nous faudra bien un peu de temps pour apprendre à cohabiter. Se partager l'espace et les croquettes en bonne intelligence (et en toute solidarité).
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