La rêverie est une réalité de nos esprits.
Fabienne Verdier parlait l'autre soir à L'heure bleue de l'exposition qui lui est consacrée au Musée Unterlinden de Colmar. Le titre à lui seul donne envie : Le chant des étoiles. L'artiste y donne à voir le résultat d'un long et obstiné travail, en résonance avec les chefs-d’œuvre de la Renaissance qui font partie de la collection muséale (dont le fameux Retable d'Issenheim, de Grünewald). Elle y présente aussi les fruits de sa réflexion sur la mort et les liens subtils qui circulent entre le vivant et le disparu. Une exposition comme un phare vers lequel on a hâte de se diriger.
Au cours de cet entretien dense, méritant une ou deux réécoutes, invitée par Laure Adler à parler des nuages, elle a évoqué ses projets :
Ma prochaine étape, je crois que je vais aller dans un grand institut de météorologie. Parce que toute l'essence de la vie est là, dans ces mutations, constantes, incessantes, l'éloge de l'impermanence, de l'inachevé.
Il n'y a rien que j'aime plus au monde que de m'allonger au sol et de regarder la mutation des nuages.Et dans notre imaginaire on a toutes les formes qui surgissent. C'est un jeu très amusant et très sérieux. Très très sérieux.
Une artiste forte, dotée d'une culture vaste et d'une authentique puissance créative, auteure d'une œuvre très personnelle, qui n'en finit pas de fasciner et d'introduire à des mondes pressentis, capable de nous éclairer sur une infinité de possibles. J'en ai parlé ICI, ICI et ICI. Une artiste de l'exploration, du lien et de la communication qu'il est toujours aussi intéressant de lire et d'écouter que de contempler.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire