A Venise, jamais de carte. Surtout pas de Google Map. Accepter de se tromper, de zigzaguer, de perdre et - parfois - de gagner. Si un jour, dans Cannaregio, me fiant à mon instinct, je cherche le chameau qui décore le palazzo dei Mastelli, je suis sure que je vais me fourvoyer. Qui cherche trouve... lentement, et souvent... autre chose. C'est la règle. La ville n'a cure de ma temporalité ni de mon souci d'efficacité. Ainsi l'autre matin, en piste vers une fondation obscure, un de ces lieux vaguement élitistes qui souhaitent se garder camouflés, d'un coup, je suis tombée sur l'animal et son chamelier. Ils m'ont saluée d'un air vaguement goguenard, m'a-t-il semblé.
A Venise, il est encore permis de croire que les lignes droites ne sont pas les meilleurs moyens d'arriver. Arriver où, d'ailleurs ? Il n'y a nulle part où arriver, l'essentiel est de cueillir ce qui se présente sous nos yeux écarquillés.
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