dimanche 15 janvier 2017

Lire : Sirat Al-Bunduqiyyah



En matière de BD, je ne suis pas très Corto, même si le trait N/B délié de Pratt est un régal. Cependant j'adore offrir aux gens que j'aime "Fable de Venise", un mélange déroutant de réalité et de rêve.
Dans l'intro, Pratt évoque sa grand-mère maternelle Genero, d'origine sefardo-marrane, leurs visites au ghetto durant son enfance, les biscuits sans sel de leur hôtesse, Mme Bora Levi, dont le nom s'est retrouvé après la guerre sur une plaque commémorative à la Schola Espanola. Il se souvient de son attrait irrésistible pour les jeux dans des lieux remplis de mystère, en compagnie de "filles aux sourires inquiétants, à l'ombre dorée des greniers".
Dans l'histoire, il y a des scélérats, des chemises noires, des complots, des chats captivés. A la fin, heureusement, notre héros s'en sort avec son habituelle désinvolture et l'on découvre que tout est théâtre:
TOCK! TOCK!
- Qui est là ?
- Corto Maltese. Je quitte cette histoire de "Sirat Al-Bunduqiyyah" et je demande à entrer dans une autre histoire dans un autre endroit.
Les acteurs ont quitté la scène. La cour est déserte. Mais deux chats, eux, sont toujours là.

1 commentaire:

  1. "filles aux sourires inquiétants, à l'ombre dorée des greniers"
    j'aime la musique de cette phrase.
    La magie des mots se niche partout...
    Et toi tu sais nous la restituer
    ¸¸.•*¨*• ☆

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