Ces voyages qui se font par-delà les mots et les pensées, traversées de sensations anciennes qu'une savonnette anthracite ou un cri d'oiseau viennent nous rappeler. Des senteurs de jasmin que le printemps a réveillées, des odeurs de moisi que la mémoire chérit. Des filaments de nostalgie et de tendresse enlacés, des bribes d'enfance qu'on ne saurait précisément identifier. Aucune date, aucun lieu, rien qui se puisse énumérer. La fulgurance d'un passé suave qu'une lumière, une bouchée de pain, un linge humide savent convoquer. Mordre dans une fraise, mais pas n'importe quelle fraise. Capter quelques notes, mais pas n'importe quelle mélodie. Comme les nuages, ces perceptions, enfouies profond, très profond dans un grand coffre caché, dont la mémoire des sens seule possède la clef.
Notre passé réside en nous au présent
RépondreSupprimerde toujours à maintenant
le récit est joli assurément
Ah qu'en de jolies rimes ces choses sont dites! "Notre passé réside en nous au présent
Supprimerde toujours à maintenant". Rien à ajouter. Sinon : belle soirée!
Une Amie me disait
RépondreSupprimer'Ne garder
que ces souvenirs qui sont si léger
qu'ils semblent nous précéder'
Ton amie a bien de la chance. Garder uniquement le léger, ne pas se charger de ce qui est lourd, déterminer son amnésie : quelle compétence!
SupprimerUn souvenir qui nous précède, c'est encore un souvenir, ou bien est-ce un désir ? Bonne soirée, Pascal.