lundi 29 août 2022

Vivre : soyez doux avec vous

 
Le paiement des salariés de la commune / Atelier de Sano di Pietro /Archives communales / Sienne
 
Tant de choses accomplies. Tant de choses sur le métier.
D'où vient donc cette constante impression de n'en faire jamais assez ?

7 commentaires:

  1. ... Peut-être de la croyance inculquée qu'il serait possible de toujours et encore en faire plus ?
    Et si on essayait simplement de faire autrement la même chose ?
    (D'une certaine manière ça rejoint ton questionnement sur mon commentaire précédent… sur lequel je reviendrai…)

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    1. Bien d'accord avec toi : faire autrement la même chose (une manière d'être créatif) et surtout ne pas se laisser entraîner dans la folle sarabande du toujours plus. On veut trop, tout rentabiliser, et pas seulement notre travail : nos loisirs, nos vacances, nos manières d'être, nos énergies. On se malmène à force d'exigences absurdes. Tiens, aujourd'hui, je n'ai pas fait le quart de mon programme et c'est très bien. (en revanche j'ai aperçu deux chevreuils durant la balade de midi)
      Oui, ton comm' précédant m'intéresse, nous-aut' gens de la campagne sommes parfois un peu lents à la comprenette mais toujours prêts à apprendre!

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    2. Tsiii ! C'est quoi cette dernière phrase ?
      Nous-aut' les pédants de la ville sommes là pour répandre sur les campagnes les semences du savoir…
      ;-)

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  2. Parfois une pointe d'autodérision pointe le bout de son nez ici. :) Je spécifie, si besoin est, que j'ai le plus grand respect pour les gens respectables de toutes origines et de tous lieux. J'ajoute, si besoin est, que les fats et les sots font partie de toutes les origines et de tous les lieux.
    (Mais je précise que je n'ai toujours pas l'explication que tu m'as promise...) Belle soirée à toi!

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    1. J'avais bien compris l'autodérision, ma remarque allait dans ce sens.
      Oui, oui, j'ai du retard à l'allumage pour mon explication. Quelques imprévus à gérer. Mais promis, ça va viendre !

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  3. Pourquoi ? mais parce que tout va de plus en plus vite, ou mieux dit : tout doit aller de plus en plus vite dans nos sociétés occidentales. La compétition entre les employés, et les entreprises entre elles devient de plus en plus féroce et chronophage. Il n’y a pas si longtemps, la division entre vie professionnelle et vie privée était de mise. Les portes des bureaux ou des usines se fermaient et on passait à une autre partie de notre vie. Mais aujourd’hui on ne referme plus rien. Hier encore, le matin, je m’asseyais dans le train ouvrais mon laptop et commençais à travailler bien avant d’arriver au bureau. Le soir, mon smartphone continuait de me tenir en laisse jusque tard dans la nuit. Mais j’avais la possibilité de l’éteindre et je m’en servais. Ensuite est venu le covid et le travail à la maison, joliment appelé « home-office ». Et là, il n’y a plus de limites, car même si on veut en mettre, les autres poursuivent leur route effrénée vers le « toujours plus ». Ainsi nous n’arrivons jamais à la fin de quelque chose, mais par contre nous sommes amenés à alimenter le tourbillon. Il le faut, la concurrence le montre bien, nous devons nous battre, si nous ne le faisons pas les autres aurons le marché…. Et ainsi de suite. Jusqu’où ? jusqu’à l’épuisement, non pas physique mais psychique. Car après avoir reçu quelques primes de reconnaissance, la roue tourne et le tout recommence. Jusqu’où ? et aussi pourquoi ? Cette situation de stress, car le toujours plus génère une situation de stress, déborde sur la vie familiale, être aussi un bon père, une bonne mère, être polyvalents rapides et dynamiques. Sur les loisirs, les vacances, la vie sociale. Tout doit être rentabilisé, comptabilisé.

    Gaspard

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    1. Oui, il y a quelque chose de fou dans cette course à la performance. On est privilégié, je crois, quand on peut faire un pas de côté, observer, ne pas se laisser avoir, se laisser entraîner, se laisser épuiser. Laisser ceux qui veulent courir s'emballer. (encore que pour pouvoir gagner un salaire, il faut quand même composer avec ce système d'une manière ou d'une autre. Pas facile... pas facile du tout)
      Ce qui prête à sourire, c'est le fait que les marchands de bonheur n'ont jamais autant vendu de livres sourire, douceur, lenteur, autant proposé de cours pour "se retrouver, se recentrer". Encore un marché en pleine expansion...
      Une chance qu'ici on ait le lac, une réserve naturelle protégée, des vignobles et la forêt, faute de quoi ces rives seraient déjà emportée dans un délire immobilier (une pensée qui me vient pas directement en lien avec ce que vous dites, mais quand même...)
      Bonne soirée!

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