L'Homme qui chavire, l'Aménophis et un portrait d'Annette / Musée Granet / Giacometti / Aix-en-Pce
Quel besoin d'envies, alors que l'essentiel tient à nos seuls besoins ?
Comme un papillon tournoie sur la terrasse, l'envie voltige et s'envole :
pourquoi donc ne sommes-nous pas en mesure de la laisser s'en aller,
virevolter, tandis que nos besoins, eux, resteraient bien ancrés ?
Pourquoi ce monde où les envies prennent le pas sur les besoins ?
Quelles exigences pressantes doivent-elles obstinément combler ?
Comme dit le Grand Philosophe Johnny Hallyday
RépondreSupprimerdont l'œuvre est encore insuffisamment analysée :
On m'a trop donné bien avant l'envie
J'ai oublié les rêves et les merci
Toutes ces choses qui avaient un prix
Qui font l'envie de vivre et le désir
Et le plaisir aussi
Qu'on me donne l'envie !
L'envie d'avoir envie !
Qu'on rallume ma vie !
Enfin bref… la société des envies de consommation sans besoin.
N'en doutons pas, son avenir est florissant !
Oh je vois que tu passes l'été "sous le soleil de Johnny" ? :)
SupprimerA nous voir sollicités de toutes parts pour consommer, consommer et encore consommer, on en arrive à s'interroger sur ces envies qui pleuvent par millier.
Comment ne pas chavirer comme l'Homme de Giacometti ? En nous posant nos propres limites, en nous connaissant bien, toujours mieux sans doute ?
Rétrospectivement, je réalise que s'il m'est arrivé de regretter certains de mes achats, je ne regrette aucun de mes non-achats (oubliés, complètement). En ville, je procède souvent avec la technique du délai : si j'en ai encore envie dans une heure, un jour, une semaine, j'achète... la bague que je mets tous les jours j'y ai pensé durant toute une semaine de vacances et le dernier jour je l'ai achetée. Elle m'attendait. Ok. elle était pour moi. Les envies sont utiles, si elles nous aident à nous connaître, mais tellement volatiles....
Belle soirée (ce soir, c'est fête nationale ici : toute la Suisse va allumer les feux!)
Combler l’estime de soi sans doute et la souffrance qui en résulte.
RépondreSupprimerUn travail d’équilibriste parfois que de faire la différence entre réels besoins et envies ou désirs fugaces. Certains deviennent vite esclaves de leurs envies, l’une en appelant une autre sans combler le vide.
Notre société n’en est-elle pas responsable également ?
Néanmoins satisfaire de temps en temps envie ou désir n’est-il pas un des plaisirs de la vie si nécessaire ?
Magnifique, cet homme qui chavire me rappelant ""l’homme qui swingue" de K Haring. J’avais déjà pensé à Giacometti en découvrant l’affiche.
Bien belle soirée.
Ghislaine
Oui, tout le monde ressent des envies et c'est tant mieux. Cela prouve que l'on est en... vie, justement (en écrivant cela, je me visualise devant une échoppe de glaces italiennes, tanguant entre le bonheur d'un cornet chocolat / pistache et l'image de mon implacable balance...). Le problème, c'est quand on vient à confondre envie et besoin et que nos actes sont des impulsions qui nous échappent. Ou quand des forces extérieures impulsent des envies et jouent avec nous pour nous manipuler (en tant que consommateurs, entre autres). C'est une question qui n'est jamais vraiment réglée dans notre monde occidental, on s'y achoppe tous les jours. On ne la vivrait pas ainsi dans un pays du Sud. Moins on possède, plus la question du besoin s'impose. Encore que... je me souviens que quand je travaillais en accompagnant des personnes endettées, je les invitais à définir leur notion du minimum vital et celui-ci était incroyablement variable d'une personne à une autre. Certains excluaient l'achat de vêtements, d'autres s'exclamaient que leur aquarium à 10'000 francs leur était indispensable. Travailler sur le besoin est chose délicate parce que notre principe de réalité est en jeu. Tandis que l'envie fait appel au principe de plaisir, tout aussi nécessaire à interroger.
SupprimerMerci pour l'observation sur l'homme qui swingue de K.H. : je n'avais pas fait le lien. Belle soirée!