dimanche 28 août 2022

Vivre : tout est son contraire

 
Cour d'Isabelle d'Este (détail) / Lorenzo Costa / Le Louvre / Paris
 
Étonnant comme tout coexiste avec son contraire. Comment du reste pouvoir les séparer ? Est-il possible de faire preuve d'indulgence, de générosité sans avoir au préalable expérimenté la fulmination et la revendication ? Ce n'est que par la connaissance de l'une qu'on peut vraiment se dire capable de l'autre. Sans cette coexistence, les vertus pourraient n'être que de simples petits arrangements. De timides et tièdes petits arrangements.

4 commentaires:

  1. Peut-être faut-il pour prendre conscience de la valeur des choses en avoir touché les limites et cesser de penser qu'elles pourraient reculer.
    Les dieux eux-mêmes perçoivent la réalité de cet impossible.

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  2. Là, mon ami, il m'est impossible de te répondre. Je sens que tu écris qqch d'important, mais je ne suis pas sûre de comprendre. Si tu voulais m'expliquer... dans tous les cas, je te souhaite la plus belle des journées.

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  3. Mon commentaire dépassait quelque peu le cadre de tes propos. Ma question est venue comme ceci : quelles sont les limites de ce qui peut coexister en nous ? Sans perception de celles-ci et même de leur existence, où allons-nous ? Comme si nous étions sans cesse appelés à « un plus » de manière exponentielle est illimitée dans le temps et dans l'espace. Le mythe du « progrès infini ». Certaines religions disent : Dieu peut tout, il suffit qu'il veuille… vue de l'esprit non éclairé ! Le Dieu des chrétiens démontre qu'il ne peut pas grand-chose et pourtant on continue de lui demander TOUT ! Il peut juste donner sa vie, prétend Jésus, dans un mystère permanent de mort/résurrection, dont nous sommes les seuls détenteurs.
    Or chaque civilisation se fonde sur le « toujours plus et encore plus loin » et comme ça semble fonctionner pendant un temps… on continue à y croire. Mais chaque civilisation finit par s'écrouler. Seule l'écologie de la nôtre de civilisation, commence très vaguement à dire que non, les limites sont proches… et les financiers spéculateurs ont toujours proclamé que… « les arbres ne montent pas jusqu'au ciel » !
    Celui qui en premier m'a fait comprendre d'être limité fut un un de mes maîtres à penser et vivre. Et cependant il ne cessait de parler de développer sa personnalité et son potentiel inné et acquis. Jusqu'où ? Quelles limites ? Les conscientiser était une clé fondamentale.
    À défaut de conscience de l'existence de celles-ci nous somme nécessairement asservie à être inconsciemment d'excellents objets consommateurs de consommation. Jusqu'à ce que mort s'en suive…
    Que signifie se surpasser ? Aller jusqu'au bout de soi ? Reculer ses limites… ? Jusqu'à en mourir pour une médaille olympique par exemple ? Devenir un homme augmenté ? Etc. etc.
    et cependant nous avons vocation à nous développer… jusqu'aux limites.
    Où sont les miennes ? J'en ai identifié quelques-unes. Les accepter fait taire le "désir du plus" et naître un meilleur bonheur. Les autres ? J'y travaille…

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    1. Ah! que voilà un commentaire intéressant... qui donne à réfléchir et à élaborer. Je savais que je devais insister.:)
      Ton maître à penser avait raison : Les limites que nous portons en nous sont importantes. Loin d'être des limitations, elles nous permettent de mieux nous connaître pour mieux savoir si et comment nous pouvons/voulons les faire reculer. Ce travail est long, et précieux, et indispensable.
      Je ne peux pas encore répondre plus loin, car en effet tu commentes dans une direction différente de ce qui avait motivé mon billet.
      Je me fondais de mon côté sur une question d'évolution intérieure. Je me disais que notre générosité, notre bonté, notre patience, bref nos vertus relationnelles n'avaient de valeur que si l'on avait éprouvé auparavant leur contraire et ce qu'il en coûte de réussir à le surmonter. Par exemple, parvenir à métaboliser sa rage et sa colère, les reconnaître, les comprendre, les maîtriser, pour faire preuve de compréhension et de bienveillance : c'est connaître un sentiment et son contraire, c'est faire preuve de véritable générosité. Tandis que certaines attitudes mièvres, gentillettes ne sont que de simples arrangements sociaux.
      (je ne sais pas si je me fais comprendre). Quoi qu'il en soit : belle soirée!

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