Ça revient régulièrement. J’ai besoin de retourner là-bas et
de respirer l’air de ma terre natale. Alors, « demain, dès
l’aube, à l’heure où blanchit la campagne…. », je partirai à nouveau.
Je ressens le manque de ces odeurs (un endroit, c’est sans doute un
paysage, une rue, mais c’est aussi tellement composé d’odeurs bien particulières) : une certaine
émanation de Javel sur les trottoirs, les effluves de café, partout, les senteurs de
bouillon provenant des trattorie, le
parfum des fruits et des légumes parvenus à maturité. Et ces magasins d’alimentation
embaumant mille bonnes choses, appels à toutes les tentations… J’ai besoin de m’en
aller allumer des bougies sous des fresques médiévales, dans un mélange typique
d’encens et d'humidité. Et de dénicher des livres au fond de librairies un
peu sombres, si fortement imprégnées d'encre et de papier. Dans les rues de la ville, joyeusement universitaire, mon enfance me mènera par le bout du nez et je me laisserai faire.
J’irai prendre là-bas une belle inspiration. Et puis, des
souvenirs plein les narines et remplie de mille stimulations, je reviendrai ici, où la vie me paraîtra un peu
(un tout petit peu) aseptisée.
Oh oui, laisse toi faire, j'aime ton « ailleurs » qui parle si fort à mes racines ritales...
RépondreSupprimerMais notre « ici » n'est aseptisé que si nous le laissons prendre le contrôle de notre âme. Et suis sûre que tu n'es pas de ceux-là, qui se laissent contrôler. Je me trompe ?
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