Il y a des journées qui débutent comme ça.
5H15 : Morphée m'abandonne sur les rivages de mon oreiller. Rien à faire. Pas question de le réveiller. Il ne reste plus qu'à monter.
5H20 : Le paysage n'est qu'un immense tarmac. Le lac noir forme une piste bordée de loupiotes, colorées ou pas, dynamiques ou pas, selon le délire noëlique des habitants de la contrée. Sur la ligne d'autoroute, tout au loin, une étoile solitaire bouge lentement.
5H25 : J'ouvre mon lap top et me mets à surfer. Le premier blog est cuisinier, tendance VG très marquée. Malgré toute la bonne volonté exprimée, la recherche de créativité, ça me semble triste comme un téléfilm allemand sur Arte. Je suis partagée entre l'envie de pleurer et celle de dévorer un immense steak haché (entre temps, il est 5H30). J'opte pour "supprimer".
5H35 : De clic en clic, j'arrive rapidement sur ce blog-ci où je lis :
Dans l'obscurité, je me déride. Et je continue de lire.Il y a toujours un convive pour lever doctement l’index et expliquer à la tablée la différence entre végétarien, végétalien et vegan pendant que les autres, prenant l’air intéressé, finissent la poularde.
Je lui avais demandé pour Noël Les Pays crétacés Basco-cantabriques, de Pierre Rat, que je me promettais depuis longtemps de lire. Mais, ne l’ayant pas trouvé, elle m’a offert à la place Les Kosmocératidés du Callovien inférieur et moyen d’Europe occidentale, de Pierre Tintant. Je vous laisse imaginer ma déception.
Ouvrir la bouche pour parler de soi est déjà un pléonasme.5H45 : J'ai lu pas mal de sentences. Secouée de rires solitaires, je me moque de moi et des autres, dans le silence absolu de la nuit.
6H00 : Me voici apte à retourner au chaud rejoindre mon "dulciné". Quant à Morphée, il s'est définitivement barré.
Ah il me semble reconnaître les délices de l'Autofictif...
RépondreSupprimerÇa fait du bien, mais c'est comme le caviar. Il faut le déguster par petites doses comme un mets raffiné.
Dis donc, tu as des nuits fabuleusement riches !
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