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J’avais entendu parler de l'adjectif "fiu" pour
la première fois il y a très très longtemps. Un psy avait été invité par notre direction pour nous parler de la fatigue et de nos ressources pour y faire face. Il avait évoqué
ce simple mot, qui, en Polynésie, communiquait simplement aux autres le ras-le-bol
d’un individu et son besoin qu’on lui foute la paix pendant un moment. C’est
tout.
Pas besoin d’invoquer un mal de tête diplomatique, ou une
grippe intestinale, ou même d’en contracter une vraie, pour se donner de droit
de dire : stop, j’ai besoin de m’arrêter. Et la société accueillait cette
notion comme une évidence. Le concept paraissait tellement sain et évolué !
« Je suis fiu ». Sans explications, sans justifications,
sans grands discours. « Je suis fiu » tout simplement, chose humaine,
naturelle, et passagère, comme tout état intérieur non réprimé.
J’apprends que « fiu » est entré dans le Larousse l’an
dernier. Je me prends à rêver : au-delà de la question lexicale, s’il pouvait aussi entrer dans nos
mœurs, quelle prévention pour notre santé et quel signe de
progrès social! Ne plus être obligé de constamment assurer. Juste annoncer. Le corps nous en
serait reconnaissant et notre vie en serait tellement allégée !
(Et, surtout: que de B.O. évités!)
J'arrive chez vous par l'intermédiaire de Dame Célestine. Fiu, je suis fatiguée de cette fin d'année mais très contente d'apprendre ce nouveau mot qui va bien me servir en 2017! Merci de la découverte!
RépondreSupprimerOui, Dédé, en trois lettres, le moyen de dire simplement ce qui est, sans culpabiliser, ni se justifier, c'est bien utile parfois, n'est-ce pas ? Cela dit, je vous souhaite en 2017 beaucoup de moments légers comme des bulles et de journées de douce félicité! Dad
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