samedi 9 novembre 2019

Vivre : a minima





Ici, certains jours, le paysage peut se résumer à trois fois rien.
Et, sur cette page blanche (qui peut être bleue, verte ou grise)
la vie vient esquisser une arabesque de pensées, de pas, de signes.
Vivre alors, c'est laisser les choses se faire. Et les nœuds se défaire aussi. 

6 commentaires:

  1. Des photos comme des tableaux abstraits,
    le regard ne s’accroche à rien,
    et glisse dans les profondeurs de ces dégradés de couleurs
    nous apportant, calme et repos
    le temps se ralentis.

    Une incitation à la méditation.

    Ai je encore besoin de te dire combien j'aime ce style de photo
    qui nous ouvre à plus Grand,
    qui nous ouvre à nous même.
    ;-)

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    1. Oui. Face à ce genre de paysage le temps se ralentit. La respiration s'apaise. L'agitation du monde paraît très lointaine, tout à fait dérisoire. On se retrouve face à soi. Si l'on se sent bien, on expire, on se sent vivre, on se sent appartenir à l'univers. Si ce n'est pas le cas... on chatte en vitesse, on commente, on clique, on discute, ou alors, on fonce à la ville, on rentre dans les magasins, on achète de tout pour trois fois rien. Ce genre de paysage vous ramène à soi et au monde auquel on appartient. Belle soirée.

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  2. Voilà le genre de photos que je passe par pertes et profits quand il m'arrive d'en faire.
    Et puis là, tu les publies et les valorises en quatre lignes… tu leur donnes sens.
    Cela est confirmé par le commentaire de Pascal.
    Moi qui suis quand même quelque peu un méditatif, je reçois une leçon !
    Merci !

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    1. Ta première phrase ne m'étonne pas. On vit dans un monde sursaturé de signes, qui n'aime ni le vide ni le peu. Il faut toujours combler (exemple le plus flagrant et le plus affligeant : la musique dite d'ambiance). Or, ce qui compte vraiment, n'est-ce pas le "suffisant". A partir ce qui est assez, il est possible de laisser notre part créatrice vivre et se développer.
      La vie à la campagne est une continuelle leçon de choses. On trouve moins de ressources pour nous distraire de l'essentiel. On apprend à observer les rigoles sur les chemins, à écouter un oiseau au chant particulier, à sauver un escargot. Ça ne signifie pas qu'on ne sache pas décrypter les infos, ou les discours officiels, ou lire un best seller DOP. Ça signifie qu'on essaie de faire le tri entre la satiété et le trop pour laisser la place à nos priorités.
      Beau dimanche à toi.

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  3. Très belles ces deux photos. Cette plage me fait penser à celle de Berk plage où je me trouvais en juin, le ciel se mêlant à la mer, la mer se mêlant au sable, un tout infiniment harmonieux et paisible. Un paysage idéal pour se poser, pour déposer les armes et méditer. Merci pour ce partage ma chère Dad. Belle soirée à toi.

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    1. Je me rappelle très bien de ces photos que tu avais faites. Elles étaient tellement belles dans leur pureté que j'étais retournée plusieurs fois à ton billet rien que pour les admirer.

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