mercredi 27 novembre 2019

Vivre : plus grands que la peine


Vierge à l'enfant (détail) / Zanobi di Jacopo Macchivelli / Mbaa / Besançon

Quelle que soit la contrainte subie, ne jamais nous sentir réduits à sa féroce pression.
Notre banale et extraordinaire vie est toujours plus grande que tout ce qui l'asservit.

11 commentaires:

  1. Accepter les contraintes pour les faire liberté.

    Avant les tâche ménagères pour aider la femme de ma vie étaient contraintes, s’en débarrasser le plus vite possible, en pensant à ce que j’allais faire ensuite…

    Maintenant pour toutes ces tâches répétitives, chaque jour je me concentre sur chaque geste que je fait, en ne pansant à rien d’autre qu’à réaliser ce geste en pleine conscience et petit à petit ces tâches ménagères sont devenue des instants de liberté où les pensées s’absentent le temps d’un moment et je dois dire que j’y prends un certain plaisir, cela peut s’apparenter à une certaine forme de méditation.

    Chaque matin, réinitialiser notre pièce à vivre, la débarrasser de toutes ces petites choses que nous avons laisser traîner la veille, tablette, câbles de connexion, disque dur de sauvegarde, appareil photo, tablette, courrier, livres, notes d’études, remettre dehors quelques araignées qui avec le froid sont rentrée dans la maison … Retrouver la transparence de cette pièce pour ne voir, par ses larges baies vitrées, que le ciel et la forêt.
    :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ainsi, quand tu entends le mot "contrainte" tu visualises des tâches ménagères, des tâches de rangement, que tu as su t'approprier pour en faire des moments de méditation informelle ? Tes mots me rappellent certains chapitres que Jon Kabat-Zinn consacre à son travail ménager dans "où tu vas tu es". Il dit : ai-je nettoyé le four ou est-ce le four qui m'a nettoyé ?
      J'avoue que pour moi ranger, nettoyer, éliminer le superflu est quelque chose de naturel (jamais une obligation). C'est le passage obligé pour parvenir à un intérieur où je me sens libre, car le désordre des lieux me semble toujours le reflet d'un désordre à l'intérieur de soi. Idem pour le jardin, le terrain : un terrain plein de broussailles, de branches mortes, négligé me remplit d'une infinie tristesse.
      En fait, en écrivant le billet, je visualisais les contraintes morales ou sociales, des pressions que nous pouvons subir et qui peuvent nous déprimer parce qu'on peut confondre ce qu'on nous fait subir avec la valeur qui est la nôtre. Alors qu'en fait, il s'agit de ne rien confondre : nous sommes toujours plus grands et généreux que certaines situations pénibles auxquelles nous sommes confrontés.
      Belle et douce soirée.
      PS : toi aussi, larges baies vitrées sur le ciel et la forêt ?

      Supprimer
  2. J'aime : "ai-je nettoyé le four ou est-ce le four qui m'a nettoyé ?" voilà qui me donne envie de lire ce livre.

    La contrainte sociale il y a bien longtemps que nous nous en sommes libérés,
    ne nous sentant jamais seul, au milieu de la nature.
    La contrainte professionnelle (la plus dure à vivre), j'en suis libéré avec quelques années d'avances.
    La contrainte morale ? je ne vois pas trop de quoi tu veux parler.
    Finalement, en essayant toujours de voir les bons cotés de la vie, les contraintes ce sont faites de plus en plus légères ;-)
    Mais je comprends que cela n'est pas le cas de tout le monde, surtout de ceux qui doivent travailler dans les banlieues des grandes villes.

    PS oui j'ai passé plusieurs mois à réaliser les plans de notre maison. Une maison à ossature bois, avec presque pas d'angle droit, les cotés sud et ouest presque entièrement vitrés et incluant un auditorium ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ta maison a l'air passionnante. Pouvoir concevoir et élaborer étape par étape sa maison est un privilège et une merveilleuse expérience de vie. L'habitat est un domaine très intéressant qui participe au bonheur (ou à la tristesse) des gens. Il n'a pas besoin d'être luxueux, il doit juste permettre de s'y sentir bien tout en assurant les besoins fondamentaux (protection et abri, hygiène, repos, etc).
      Par contrainte morale ou sociale, je fais référence à tous les jeux relationnels, plutôt malsains, qu'on peut être amenés à subir, les obligations, les conflits, les chantages affectifs. Ils font partie de la vie sociale, professionnelle ou familiale, et qu'on le veuille ou non, on fait partie de la société. C'est sans doute le milieu professionnel et certaines relations familiales qui nous imposent le plus ce genre de pression. Et même une fois la situation difficile passée, il faut du temps pour digérer et tourner la page (et puis, il y a ce phénomène un peu paradoxal qui veut que moins on a à subir un inconvénient et plus il nous devient pesant.)
      Je te souhaite une toute belle soirée, Pascal.

      Supprimer
    2. La maison bleue de mes rêves ;-)

      http://parler-en-silence.eklablog.com/au-milieu-des-bois-a162111526

      :-)

      Supprimer
    3. Je suis allée voir : un charme fou. Ces petites maisons nous parlent énormément : un symbole d'abri ? de cabane de notre enfance ? un refuge ? une maison de conte ?

      Supprimer
  3. Bonsoir. Ton billet du jour me fait du bien après cette journée de pressions en tous genres et je ne parle pas de la bière. Allez, je vais retourner à ce qui me fait du bien et passer une belle soirée. Je te la souhaite, ainsi qu'à Pascal, très douce et sereine. Bises alpines.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. oh Dédé, j'imagine que tu as dû expérimenter durant toute la journée des pressions en tous genre. Oui, le milieu professionnel, celui à qui on voudrait tant donner et dont on s'attendrait légitimement à recevoir des signes de reconnaissance, tend souvent à nous aspirer vers le bas. Je te souhaite une douce soirée, pour vivre chez toi, bien au chaud, ta grande, belle et extraordinaire vie.

      Supprimer
    2. Merci pour ta pensée Dédé, cela me touche :-)

      Supprimer
  4. Les contraintes morales, nous nous les imposons parfois nous-mêmes. Nous ne devons pas faire ceci, parce que... et pas faire cela, parce que... A nous de nous en affranchir.
    J'ai ce livre de Jon Kabat-Zinn dont tu parles, très bien comme lecture.
    Bonne fin de soirée, Dad, et une douce nuit.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, travailler à s'affranchir, oui. C'est souhaitable pour tous, hommes, femmes, jeunes ou moins jeunes, légitimés ou pas. Mais cet affranchissement ne va pas toujours de soi. Les contraintes sociales ne sont pas que pure morale, est-on toujours libre ? a-t-on toujours le choix ? Dans la mesure du possible, travailler à s'affranchir, oui. Et ne jamais perdre espoir.
      Belle journée, chère Françoise (terriblement pluvieuse et venteuse par ici)

      Supprimer