samedi 30 novembre 2019

Vivre : rester interdit


23 tonnes 2016 / Hamid Magrahoui / Biennale Lyon / 2017

Devant tant de propriétés et d'espaces privés, "privés de quoi ?" a-t-on envie de demander.

10 commentaires:

  1. Espace privé
    de liberté
    de partage
    de vie
    :-)

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    1. Privés de solidarité, privés de générosité. Privés de tant de choses essentielles, finalement.

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  2. ... privé de partager avec les autres... Un concept en vogue dans bien des endroits de notre planète. Bises alpines ma belle.

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    1. Ce mot "privé", on le découvre régulièrement sur des écriteaux suspendus au bord d'un lac. La vie privée des uns (ayant les moyens de faire valoir leurs droits par l'intermédiaire d'oppositions et de recours) est prioritaire par rapport au bien public, à la possibilité d'accès prévue par la loi.
      " Selon plusieurs lois fédérales et cantonales, dont certaines sont très anciennes, les rives sont publiques. Les autorités et les riverains doivent y laisser un passage «à pied ou à char». Tous les obstacles se trouvant sur les rives sont donc illégaux.
      On estime que la moitié seulement des rives des lacs suisses sont accessibles au public. Selon une enquête de 2007, 61,4% des Suisses veulent un accès illimité aux rives des lacs. Ce chiffre monte à 71,6% dans les régions francophones, comparativement à 58% dans les zones germanophones. Les jeunes, eux, y sont favorables à 80%." Swissinfo.ch
      Ici, notre petit lac sauvage prive les humains de certaines rives, marécageuses, réservées aux canards qui viennent hiberner et nidifier, réservées à une faune déjà bien expropriée et on leur laisse de bon cœur ces domaines. Pour le reste, on circule, on se balade. On ne trouve pas sur nos rives ces arrogantes propriétés (fort peu occupées au demeurant) qui se barricadent et s'arrogent le droit de bloquer le passage. Les autorités concernées se renvoient la balle. Peur de ces riches contribuables, peur de leur pouvoir ?
      Il n'en reste pas moins que quand je les vois, ces propriétés si bien clôturées, emmurées, avec leurs piques de sécurité, je ne peux m'empêcher d'éprouver un soulagement à me trouver de "ce côté". Car occuper un espace privé, n'est-ce pas avant tout "se" priver ?
      Beau samedi, chère Dédé, (à Berne : du soleil et, heureusement, un black Friday très très pale !

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  3. Cela m'a fait penser à un vieux sketch de Muriel Robin :
    — oui, j'ai une vie privée !
    Certes, privée de tout…mais une vie privée quand même

    Peut-être qu'un jour on verra fleurir des panneaux :
    « propriété privée
    prière d'entrer »
    après tout on peut toujours rêver…

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    1. :) Moi, ça me fait penser à un voisin, qui a jugé bon de planter dans son (minuscule) parterre de lierre un écriteau "propriété privée". Mon chien dans son infinie générosité ne se prive pas de l'arroser. Eh bien, malgré cet engrais gratuit, riche en azote et en phosphore, l'écriteau n'a pas poussé. Preuve s'il le fallait de l'absolue stérilité de ce genre d'initiative. Mais de quelles privations les gens ont-ils donc souffert pour s'infliger de telles aberrations ? Allez, rêvons, et en attendant, passons une belle fin de week-end!

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    2. Ton voisin pensait surement que ton chien savait lire
      :-) :-) :-)

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    3. L'écriteau a été mis bien avant l'arrivée de mon chien. Un jour, l'homme a décidé de planter cette information au bord de notre paisible chemin, un chemin suisse, tranquille, emprunté par quelques enfants partant pour l'école, par quelques grand-mères rentrant de courses, par quelques rares promeneurs, un chemin d'une désarmante innocence. Va comprendre le sens de certains communications...

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  4. Le pire que j'ai vu, je crois, c'était dans une propriété "privée" où, en plus de ce mot, il était inscrit sur une pancarte : "Attention, terrain piégé" !!!...

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  5. On se demande à la fin qui finit piégé, non ?

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