dimanche 3 octobre 2021

Vivre : question de qualifications

 
Portrait d'homme avec livre / Vincenzo Catena /KHM / Vienne
 
Elle a dit : "Quel pauvre type..." et ça sonnait dénigrant (même si effectivement, il fallait bien le reconnaître, le type était pauvre : pauvre en joie, pauvre en projets, pauvre en élans). Le problème, avec cet adjectif "pauvre", c'est qu'il rend méprisable dès quand on le place devant. On n'a pas réussi à se mettre d'accord : elle trouvait le mec pitoyable, je l'estimais privé d'allant. On a fini par convenir que le mec, contrairement à la sémantique, n'était pas très intéressant.

4 commentaires:

  1. Les mots sont importants même et surtout dans le jugement de l’Autre. Avoir l’honnêteté de dire ce que l'on pense (après tout nous ne pouvons avoir d’affinités avec tout un chacun), ne nous autorise pas à mépriser l’Autre, à ne pas respecter son Altérité. La saine critique a à dire beaucoup de nous-mêmes et de ce que nous voulons pour nous-mêmes.
    Belle fin de dimanche.

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    1. Souvent, décrire suffit. Quel besoin en effet de juger ?

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  2. Puisqu'il est question de sémantique :
    « ce milliardaire est un pauvre type ! »
    Ou bien, au regard de l'actualité, et puisqu'il vient de nourrir :
    « Bernard Tapie était-il un pauvre type ? »

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    1. A vrai dire, je connais mal ce monsieur. C'est le genre de personne qui m'intéresse peu. Cela dit, comment faire fortune sans le faire au détriment de gens qui travaillent (ou aimeraient travailler) honnêtement ?
      Et pour répondre à ta question, sans doute y a-t-il des milliardaires qui sont de pauvres ou de sales types... hélas...

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