dimanche 21 octobre 2018

Voyager : le Panier, des hauts, des bas








Il y a plus de vingt ans, un reportage télévisé avait relaté ce fait : les habitants du Panier, à Marseille, lassés de devenir des bêtes curieuses, avaient attaqué à grand renfort de sacs de farine le petit train de touristes qui sillonnait leur quartier. Je me souviens des images : les touristes comme des fantômes tout médusés.
Aujourd'hui, le quartier s'est assagi. Il accueille une kyrielle de boutiques et de logements airbnb. Il s'est ripoliné, cultive un genre apte à plaire de manière consensuelle. C'est joli. C'est mimi. Y a-t-il seulement une épicerie ?
Il y a vingt ans, je n'osais pas sortir mon appareil, j'essayais de me faire aussi anonyme que possible. En ce dimanche matin, les ruelles se font coquettes, photogéniques. Alors... je photographie. Non sans une certaine nostalgie...

4 commentaires:

  1. Coucou. Je ne l'ai pas connu il y a 20 ans mais quand j'y suis allée, je m'y suis sentie très bien accueillie, comme je te l'ai raconté.
    Cela me fait penser maintenant au quartier du Flon à Lausanne. Il y a 20 ans s'y côtoyaient les alternatifs du moment. Aujourd'hui, c'est un quartier qui ne m'intéresse plus guère, surfait, superficiel... Bises alpines automnale et bon dimanche.

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    1. avec un s à automnales...

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    2. Pas de souci pour ce s : il a dû s'envoler avec les feuilles...

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  2. Avec ZB, mon fils, qui m'avait invitée, nous avons eu une discussion au sujet de ces quartiers qui sont "réhabilités". Certes, c'est une bonne chose, qu'on leur évite une lente érosion en opérant des restaurations. Mais en même temps, il y a toujours le risque d'une "bobo-isation", d'une standardisation. Les quartiers risquent de perdre leurs caractéristiques pour répondre à des normes qui deviennent les mêmes un peu, partout en Europe, dans le monde. Au Panier, l'esprit du vieux Marseille est toujours là. Mais les boutiques vendent des objets qu'on peut trouver partout ailleurs - à part le savon, naturellement! Quant au Flon, il répond aux besoins de consommation de la ville : boutiques, bistrots plus ou moins branchés, grande salle de cinéma. N'est-ce pas ce qui s'est passé à Paris, au quartier des Halles? Le grand défi de l'urbanisme contemporain, c'est vraiment de rénover en gardant les spécificités... on peut rêver... Bon dimanche à toi, chère Dédé!

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