lundi 22 juillet 2019

Vivre : les lieux communs


Femme égyptienne / Eve Arnold / 1970 / Rencontres Arles 2019

Ce qui ne tue pas rend plus fort.
Voire. Je serais tentée de croire
que ce qui ne tue pas... 
ne tue simplement pas.
Et qu'il s'agit de continuer à vivre
malgré - ou avec - cela.

8 commentaires:

  1. Coucou Dad. Tout à fait d'accord avec toi. Les épreuves de la vie ne rendent pas toujours plus fort. Elles nous apprennent beaucoup de choses sur nous et sur notre manière d'appréhender les obstacles. Elles nous apprennent aussi beaucoup sur les autres.

    Je suis toujours effarée de voir comment les choses surviennent. Parfois, de manière totalement abrupte, d'autres fois, on peut s'y préparer et aiguiser notre esprit. Il n'y a pas de règles. Réagir ou agir, c'est selon.

    Bises de plaine.

    P.S. je pensais bien que tu étais allée à Arles... ;-)

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  2. Oui. Je n'ai jamais compris cette expression toute faite, je n'y ai jamais adhéré. L'employer, c'est peut-être une manière de se réconforter, ou de réconforter quelqu'un. Mais je ne crois pas que cela ait plus de vérité que ça.
    Nous sommes tricotés par nos expériences (bonnes et moins bonnes) et, si elles nous constituent et nous forment, elles n'ont pas le pouvoir de nous renforcer. S'il y en a trop de positives, elles nous rendent inconscients, ou blasés. S'il y en a trop de négatives, elles peuvent nous rendre pessimistes, ou éteints. C'est pourquoi il serait bon de trouver un équilibre entre les deux. Il est surtout important de surmonter les négatives, de ne pas rester "en deçà" de la peur ou de la méfiance. En faisant face, on garde le courage de vivre et de continuer. Sans se ratatiner.
    PS : Tellement désolée, pour ta tante. J'imagine votre chagrin. Toute ma sympathie.

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    1. Coucou Dad. Merci pour tes pensées. Ce sont des moments difficiles. Et quand je lis ta réponse à Françoise ci-dessous, et bien je trouve que c'est une belle réponse, pleine de sagesse. Merci et bises alpines de fin de journée.

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  3. Bonjour Dad. Entre les deux, c'est ce que je vis actuellement. Je me réjouis d'avoir mes petits-fils à la maison depuis une dizaine de jours et de pouvoir en profiter, de vivre avec eux des moments tendres, de rire avec eux, etc. Et je suis attristée de voir l'état de ma belle-soeur, atteinte d'un cancer, se dégrader de jour en jour, de sentir la vie s'enfuir de son corps et de son coeur. La joie, la peine, s'entremêlent.
    Je lirai tes autres billets prochainement, Dad. Nous remmenons nos petits-fils en Bretagne vendredi matin. Nous ne nous y attarderons pas, je serai de retour chez moi lundi. A bientôt, donc.

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  4. La joie et la peine s'entremêlent. Oui. Le plus souvent, et dans les vies les plus équilibrées, il en va ainsi. On profite des beaux jours, et on pleure certaines pertes ou certaines injustices. Je compatis, pour ta belle-sœur, et pour tous les proches. Ce genre d'épreuve n'est pas facile pour l'entourage. Comment se comporter ? Que dire ? Que faire ? tous mes moments importants de la vie nous prennent au dépourvu parce que rien ne nous y prépare et nous devons agir selon nos intuitions. Nous devons écouter nos émotions, tenir compte de nos valeurs et tenter de faire au mieux. Je pense beaucoup à la mort (j'y ai toujours beaucoup pensé, mais plus particulièrement ces derniers mois) et je me dis que partir d'un cancer n'est sans doute pas le pire des départs. On peut s'y préparer. On peut choisir. On peut voir venir et dire. Oui, sachant ce que je sais actuellement de la vie, je crois que c'est une mort digne, qui permet de se mettre en route (on le sait bien, depuis toujours, que cette route il faudra un jour la prendre) et de faire un chemin avec ses proches. Toutes mes amitiés dans cet entre-deux , où s'entremêlent l'ombre et la lumière.

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    1. C'est un peu vrai ce que tu dis, Dad. Lorsque mon frère est mort il y aura bientôt dix ans, personne ne s'y attendait. Le choc fut brutal pour tout le monde, inacceptable, inconcevable. Rien ne nous avait permis de penser qu'en l'espace de quelques minutes, il allait partir et nous abandonner.
      Ma belle-soeur lutte, elle espère toujours, elle n'est pas encore dans l'acceptation de sa mort prochaine. Il n'est pas donné à tout le monde de regarder la mort en face. Mais nous nous y préparons, et son départ sera moins cruel que celui de mon frère.

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    2. Avant de répondre… je ne suis pas sûre d'avoir bien compris : la belle-sœur dont tu parles est l'épouse de ton frère décédé ? ou bien s'agit-il d'un autre lien familial ? Cela change un peu les choses, si quelqu'un est atteint d'une grave maladie en étant accompagné par son conjoint, ou bien s'il part alors que son conjoint est déjà décédé et brutalement… mais, dans le fond, la situation est pareillement douloureuse.
      Tu sembles dire qu'il n'y a aucun espoir pour ta belle-sœur, que tout son entourage le sait, mais qu'elle-même refuse cette réalité. Ce doit être une chose terrible de sentir que son entourage a perdu espoir, de sentir que son corps lâche et qu'on ne l'accepte pas. Une chose terrifiante et cruelle. Parce qu'on doit gérer et ses pertes et son refus de ces pertes et le regard des autres (qui doivent être embarrassés, malheureux, mal à l'aise). Je voudrais de tout cœur lui souhaiter de lâcher-prise… qu'elle puisse se dire : advienne que pourra, j'accepte. Et alors… alors…ce qu'il adviendra d'elle et de son corps et de sa vie, personne ne pourrait le prédire… Qu'est-ce que la mort, sinon, comme la naissance, un grand lâcher-prise ? Toute ma sympathie dans cet accompagnement délicat et exigeant qui, j'imagine, t'oblige toi aussi à grandir – en parallèle – à ses côtés.

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    3. Il s'agit de la femme de mon frère décédé il y a dix ans, Dad.
      Alors qu'elle allait mal, qu'elle déprimait, combien de fois a-t-elle dit : il n'y aurait que lui pour me consoler. Il n'est pas possible de remplacer celui qui est parti, être là pour pallier un peu à cette absence, le mieux que l'on peut.
      Je ne pense pas qu'elle sente que tout son entourage le sait, certaines personnes, oui, d'autres non. Je reste avec elle dans l'espoir, et le lui dis. Pour l'instant, c'est ce dont elle a besoin, après j'aviserai, je me mettrai à son diapason pour l'accompagner au mieux.
      Belle fin de journée, Dad. Merci.

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