Toscane / du côté de Pienza / il n'y a pas si longtemps
L'idée me vient que, si l'équinoxe marque le moment de l'année où jour et nuit sont d'égale durée, j'ai pour ma part dépassé le milieu de la vie. "Profite du jour qui reste!" semble dire le vent rouge soufflé par les amaryllis, dans un murmure plus optimiste que celui qu'entendit Issa un certain printemps :
Prépare-toi à la mort
prépare-toi
bruissent les cerisiers en fleurs.*
A peine achevée, qu'il me faut recommencer sa lecture. Automne à Kyoto est un livre précieux et dense, qu'on parcourt en boucle et qu'on reprend. On vient de me le prêter en août, j'irai me le procurer en librairie début septembre. Je pourrai alors encore une fois refaire le chemin de cet automne merveilleux, que Corinne Atlan déroule comme une étoffe chatoyante sous nos yeux. L'auteure, traductrice du japonais, vivant depuis près de quarante ans dans l'ancienne capitale impériale, sait observer, percevoir, décrire, rédiger et citer. C'est un bonheur de la suivre à travers des parcours ouverts à tous les sens. Ces parcours sont géographiques (l'ouvrage pourrait être un guide pour voyageurs curieux). Ils sont aussi poétiques et philosophiques (des réflexions sur la permanence et l'éphémère dans la ronde du temps).
Le texte peut se lire et se relire en toute saison, car on y trouve pleine présence, attention minutieuse, lenteur et enchantement. On y constate que tout est cyclique et renaît indéfiniment. Un livre parfait pour des journées qui commencent l'oreille tendue au chant des peupliers immenses. Une lecture idéale pour des soirées où s'achèvent les itinéraires mouvementés de ceux qui n'aspirent qu'à s'apaiser.
* Issa Kobayashi, in : Haiku. Antologie du poème japonais, Gallimard, 2002.
Automne à Kyoto, Corinne Atlan, Albin Michel, 2018.
Coucou ma Dad. Comme je te le disais la semaine passée ou plutôt comme je l'écrivais, je vais également acquérir ce petit bijou et m'imprégner de sa lecture. Dans la vie, il faut vraiment privilégier le beau, ce qui nous fait du bien, ce qui nous élève et non pas s'attarder sur les turpitudes. Merci encore de cette suggestion de lecture et bravo pour ta photo! J'aime ces différents plans et ces arbres au sommet de la colline. Bises de plaine et profite à fond de tout.
RépondreSupprimerMerci pour le compliment : je n'y suis pas pour grand chose, car la Toscane est si facile à photographier!!! Belle journée, chère Dédé!
SupprimerBonsoir Dad. Je viens de noter ce titre dans ma liste de livres à lire. Je ne le trouverai pas à la médiathèque où je me rends, je viens de rechercher sur leur site, il ne s'y trouve pas, il faudra que je leur suggère de l'acheter, cela se fait. Sinon, je l'achèterai, car il est peut-être un livre à conserver.
RépondreSupprimerBelle fin de journée, ma chère.
Ce serait bien que ta médiathèque se le procure, car il pourrait circuler et plusieurs personnes pourraient en profiter. Oui, je crois qu'il s'agit d'un livre à conserver, pour en relire quelques extraits, pour méditer. Toute belle journée.
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