Music / Edward Burne-Jones / The Ashmolean Museum / Oxford
Elle affichait toutes ses dents, la femme sur les photos. Elle dissertait, elle brillait toujours de mille mots. Elle évoquait ses affinités électives, ses penchants, elle déclinait ses sentiments élégants.
On ne la voit plus, ces derniers temps, la femme flamboyante. S'est-elle éteinte ou seulement assoupie ?
Toute l'énergie de son sourire pour sauver les apparences. La vie comme une scène où l'on joue en permanence. On partage ses rires et on garde pour soi ses souffrances. On tient son rôle pour parvenir à simplement tenir. La vraie vie, aride et incisive, refoulée dans les coulisses, dans la pénombre, dans le silence. Le paraître est d'une sottise cruelle, quand on y pense.
Il ne faut surtout pas faire sentir que l'on va mal, ce serait mal "vu". On sait bien que les gens tristes ne sont pas drôles et qu'il vaut mieux les éviter. Aussi, on garde ses peines pour soi, et on affiche un grand sourire, et on rit même, comme si tout allait bien. La triste comédie de la vie...
RépondreSupprimerBelle fin de journée, Dad.
Tu as bien saisi : les personnes avec lesquelles on peut être soi, tout simplement, sont rares, et précieuses. Mais que la comédie est pesante quand on souffre... S'efforcer d'écouter les autres qui vint mal sans juger, sans trop s'impliquer, c'est peut être le début, pour désamorcer ce phénomène.
RépondreSupprimerBelle soirée. Te salue depuis le Sud, en terre piemontaise.