mardi 15 décembre 2020

Vivre : les moments facétieux

 


Face au lac figé, la petite fille se souvient des chiens qui se sont succédé à ses côtés. Ceux qui l'ont réchauffée dans toutes ses cabanes et ont léché ses cils alourdis de larmes. Sans leur présence tourbillonnante, elle aurait pu s'étioler de chagrin et se retrouver transie de solitude (dira-t-on jamais l'importance de pouvoir enlacer de ses bras un nounours vivant ? de lui susurrer des mots doux à l'oreille, de pianoter gauchement sur sa truffe mouillée ?). Elle regarde celui qu'elle s'est choisi aujourd'hui, qui dessine avec elle des nuages marine sur l'eau blême et creuse des volcans azurés dans la neige  : solaire, joyeux, turbulent, le chien parfait pour des éclats de rire et des jeux conquérants.


2 commentaires:

  1. Bonsoir Dad.
    Si l'on regarde que la moitié basse de cette lumineuse et rafraichissante photo, on peut y voir le Mannken-Pis Suisse.
    Sur la moitié supérieure, bah... vous scrutez l'étendue gelée avant la grande traversée :)
    Tes mots me touchent profondément, car ils "parlent" de toi, petite.
    Quant au nounous vivant, tu prêches une grande enfant :)
    Merci Dad pour ce doux tout billet.
    Caresses à P.

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    1. Ah! l'enfance et les chiens : tout un poème. La joie des chiens, l'amour des chiens, la vitalité des chiens, un soleil au quotidien,
      Belle soirée à toi, Julie, et naturellement : wouf de P.

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